Le Mans

L'histoire
Michael Delaney, représentant l'écurie Porsche, et Erich Stahler, le pilote vedette de l'écurie Ferrari s'affrontent dans un duel sans merci durant la célèbre compétition de course automobiles: Les 24h du Mans.

La critique
En 1966, deux projets de films sur les courses automobiles étaient en compétition, celui de Steve McQueen et celui John Frankenheimer. Pour diverses raisons(à voir dans les Bonus), c'est celui de Frankenheimer qui avait vu le jour : Grand prix. Et ce n'est qu'en 1971 que Steve McQueen a enfin pu réaliser son film de courses automobiles.
Le but affiché est clair, réaliser le film de courses le plus réaliste et spectaculaire possible. Le personnage central et l'intrigue, c'est cette fameuse course de 24h se déroulant sur les circuits du Mans. Le reste ne compte pas ou très peu. De ce fait, l'intrigue secondaire qui se passe entre le personnage de Steve McQueen et le personnage féminin du film est très mince. Les dialogues sont également réduits au minimum, laissant place au jeu des regards au silence.
 
L'accent est vraiment mis sur la course et ses enjeux. Pour cela, tous les moyens techniques ont été mis en oeuvre. A commencer par des angles de vue impressionnants et novateurs. Le réalisateur a placé les caméras un peu partout sur les voitures: les capots, à l'intérieur à l'arrière, à l'avant, sur les côtés... Les accidents sont filmés au ralenti. Et tout cela a été réalisé pour de vrai, durant la vrai compétition des "24h du mans", sans aucun trucage numérique des films d'aujourd'hui.

Le film ne demande pas d'effort particulier aux acteurs, surtout de la part de Steve Mcqueen, qui n'a pas besoin de dire un seul mot, sa simple présence à l'écran suffit pour imposer son personnage. Ses partenaires dans le film ne font pas le poids, surtout quand ils n'ont rien à dire ni à jouer. Mais cela n'a pas d'importance, car une fois de plus, le sujet principal c'est la course.

Conclusion
La force de Le Mans c'est qu'il arrive à captiver et à intéresser un public très large, même ceux qui ne sont pas amateurs de sensations fortes et de courses automobiles. Est ce la présence de Steve McQueen, ou les images spectaculaires qui font la force de ce film ? -  C'est peut être les deux.

Première surprise, Paramount a encodé ce film en VC-1 au lieu de l'AVC habituellement utilisé par l'éditeur. L'éditeur se rattrappe avec un débit vidéo élevé, 28 Mbps, avec des piques allant  jusqu'à 35 Mbps. Le format cinéma d'origine de 2.35:1 est respecté.

Le film a bénéficié d'une restauration, et on n'en doute pas à la vue des images qui sont souvent à couper le souffle. A part les premiers plans au début du film qui sont plus ou moins "soft" et présentant plus de grains, et qui sont dû à l'état de conservation des négatifs, aux conditions de tournage et du matériel utilisé (objectif caméra,...), et non à un défaut de compression. Le reste du film est tout simplement magnifique.
L'image garde son aspect "film" d'origine (tourné en 35mm), avec une définition telle, que parfois, on oublie de suivre le film pour s'extasier devant la beauté des images.
L'autre détail qui frappe, ce sont les couleurs, partout et omniprésentes (rouge, bleu, orange....), qui jaillissent presque de l'écran.
Aucun défaut de compression, ni de traces de DNR, EE, aliasing, banding ou bruits de l'image ne sont à déplorer. Un transfert de qualité, et un top démo pour un film datant de 1971.

La VO mixée et encodée en  DTS HD MASTER AUDIO 7.1, se montre "réservée" au début, avec quelques chants d'oiseaux et du vent qui viennent s'immiscer subtilement dans les enceintes Surrounds. Mais dès que la course débute, la piste HD montre de quoi elle est capable : énergique et parfois même agressive. Les moteurs des Porsche et des Ferrari ne cessent de rugir ou de ronronner à travers les Surrounds. L'immersion est immédiate et totale. Malgré tout, il ne faut pas s'attendre au même résultat qu'un mixage 7.1 des films tournés de nos jours. Et, on peut regretter aussi une absence des effets de basses.
La VF, quant à elle, se contente d'une piste mono, mais en DTS HD MASTER AUDIO. Le choix se porte naturellement sur la VO sans hésitation.