Le roi des rois

L'histoire
L'histoire retraçant la vie de Jésus. De sa naissance, aux miracles qu'il a accomplis, jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection.

La critique
L'histoire est universellement connue. Elle a déjà été adaptée plusieurs fois au cinéma par différents cinéastes à différentes époques, comme celle de Cecile B. DeMille en 1927 en Noir & Blanc, et portant le même titre. 
Une chose est sûre avec cette adaptation de Nicholas Ray, c'est qu'elle ne suscitera pas de controverse comme La passion du Christ et La dernière tentation du Christ. Son traitement est "lisse", et parfois plein de naïveté. Les personnages ont une personnalité unidimentionelle. Marie est d'une bonté absolue, avec toujours cet air d'une personne qui a assisté à un miracle (justement). Joseph a quelques répliques en début du film et puis s'en va. De même pour Marie Madeleine. Hérode est un roi méchant et fourbe. Les romains sont des envahisseurs faibles et lâches. Quant à Jésus, il est présenté comme une sorte de Superman sans sa cape rouge, avec toujours la même voix doucereuse en toute circonstance. L'acteur qui l'incarne a plus le look et le talent d'un surfeur californien que celui de Jésus.

Heureusement, il reste la mise en scène, somptueuse, titanesque, avec des milliers de figurants, des décors grandioses, démesurés comme Hollywood avait l'habitude de faire avec des films tels que "Ben Hur", "Les dix commandements", "Cléopatre"... Le thème principal du film composé par Miklos Rozsa marque de suite les esprits. Et il a tous les aspects d'un thème musical réservé aux films de Super Héros. Le tout a été tourné en utilisant le procédé de Super Technirama en 70mm pour assurer un spectacle digne du sujet traité.

Conclusion
"Le roi des rois" n'est pas à la hauteur de ses ambitions artistiques. Alourdi principalement par le jeu des acteurs, et un traitement trop simpliste de l'histoire et des personnages.

L'image a été encodée en AVC avec 25Mbps de débit vidéo. Le film était proposé dans deux formats différents à l'époque de sa sortie (1961), le 2.20:1 pour les copies 70mm, et le 2.35:1 pour les copies 35mm. Warner a choisi le format cinéma de 2.35:1.

Warner a gardé les panneaux "Ouverture", "Entracte" de l'époque. Ces "panneaux" qui consistaient en une image fixe accompagnée de la musique du film, étaient projetés à l'écran, pour attendre l'arrivée de tous les spectateurs dans la salle avant de commencer le film.

Malgré presque trois heures de film, encodées sur un disque de 50 G.O, le résultat s'avère époustouflant. Le master utilisé pour le transfert a été bien conservé à l'abri des dommages causés par le temps. Il n'y a aucun poils, tâches, rayures à constater.
L'image conserve son grain cinéma d'origine, qui s'avère très fin, non envahissant. Les couleurs spécifiques au procédé Technicolor pour coloriser les films sont bien respectées, saturées comme il convient. Les détails restent intacts.

Aucun souci de compression n'est à déplorer. L'image est stable et spectaculaire durant les trois heures de film, un vrai miracle !

La VO est proposée en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 à 4.0 Mbps, à partir du mixage de la copie 35mm d'origine qui comportait quatre voies. Alors que la copie 70mm comportait six pistes.

L'audio a été bien restaurée ou préservée, puisqu'on entend clairement les dialogues, il n'y a aucun "pet" sonore, coupure, ou autres bruits parasites qui viennent perturber l'écoute.
Le 5.1 joue son rôle activement et efficacement, surtout au niveau de la musique, sans être l'équivalent d'un mixage d'un film d'aujourd'hui.
Les effets sonores restent très frontaux. Et c'est sans grande surprise qu'on remarque peu la présence du caisson de basses.

La VF ne fait pas le poids avec sa piste Dolby Digital 1.0 avec un faible débit de 192 Kbps.