Planète interdite

L'histoire
A bord du vaisseau spatial C57D, le commandant J.J Adams et son équipage se rendent sur la planète Altair-4 pour enquêter sur la disparition de l'équipage du Belerephon. Quand ils atterrissent sur Altair-4, Adams et son équipage découvrent que la planète est habitée par un certain Dr Morbius et sa fille Altaira, ainsi que Robby, un robot inventé par Morbius...

La critique
Au même titre que son ainé, Le jour où la terre s'arrêta, réalisé en 1951, Planète interdite est devenu un classique des films de Science Fiction à plusieurs titres. D'abord pour son scénario intelligent, très documenté (l'histoire est inspiré par La tempête de Shakespeare), la qualité de ses dialogues...qui changent des autres films de science-fiction de l'époque qui étaient plutôt fantaisistes.
Puis, l'univers (visuel et autres...) de Planète interdite aura énormément d'influence sur les films et séries de science-fiction à venir. Un exemple flagrant est la série télé Star trek, qui reprend le principe de la téléportation, du voyage à la vitesse de la lumière, les uniformes de l'équipage... Et le robot C3PO de Star Wars doit beaucoup au robot Robby de Planète interdite.

L'autre point fort du film réside dans ses décors somptueux et très imaginatifs, que ce soit ceux du vaisseau spatial, ou de la planète Altair-4 (une planète extrêmement colorée). Les effets spéciaux peuvent paraitre kitsch comparés à ceux d'aujourd'hui, mais ils gardent néanmoins tout leur charme. La réalisation est carré, avec de beaux cadrages, pour aller dans le sens du scénario.

Les comédiens prennent leur rôle très au sérieux, et son totalement convaincants. Leslie Nielsen tient le rôle principal du jeune commandant Adams, très éloigné de son personnage de la série Y-a-t-il un flic.... Walter Pidgeon est inquiétant et magistral dans le rôle du Dr Morbius, une espèce de Capitaine Nemo du 22ème siècle. L'actrice Anne Françis qui incarne Altera offre sa fraicheur et sa beauté dans ce casting principalement composé d'hommes. Et pour couronner le tout, elle sait jouer la comédie.

Conclusion
Planète interdite est un film culte, un classique du cinéma de science-fiction. Et comme tous les grands classiques, il est incontournable, et éternel. A découvrir de toute urgence le film qui a marqué l'enfance des réalisateurs tels que Steven Spielberg, Georges Lucas, James Cameron et Ridley Scott.

Warner a encodé son film en VC-1, avec un débit vidéo de 20 Mbps en moyenne. Le format est de 2.40:1 alors que le format d'origine est du 2.55:1.
L'image de cette édition Blu ray est incontestablement deux crans au-dessus de l'édition DVD, plus nette et précise. Fini les couleurs ternes, place à des couleurs plus vives, qui ne "bavent" pas. Les problèmes de compression sont quasiment invisibles. Certains plans sont même extrêmement définis, à tel point qu'on peut désormais remarquer certains effets de trucages. L'image conserve son grain "cinéma" d'origine, tourné en 35mm en Cinemascope. Il n'y aucun problème de DNR ou de Edge Enhancement à signaler.

On peut regretter que Warner n'ait pas mis le film Bonus The invisible boy (1h30) ainsi que la série TV The thin man d'une durée de 25 minutes, sur un deuxième Blu ray, pour laisser plus de place au film principal (Planète interdite), avec un meilleur débit vidéo, l'image aurait bénéficié d'une définition plus accrue, sans aucun doute.

La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 avec 3,5 Mbps. La VF est en Dolby Digital 1.0 avec 192 Kbps. Le mixage d'origine du film est en mono.
Pas de miracle possible, les enceintes Surrounds seront bien silencieuses tout le long du film. Il faut tendre les oreilles pour capter un son, ou une note qui s'échappe des Surrounds. Les effets de basses sont également à oublier. Tout est concentré dans les enceintes frontales.
La piste VO HD a le mérite d'offrir une meilleure écoute au niveau des dialogues, et la musique gagne en précision. Aucun problème sonore n'est à déplorer.

Au final, l'absence de vrai 5.1 n'est pas dommageable, au contraire, cela permet de voir le film dans les conditions de l'époque, avec le mixage d'origine.