L'histoire
Robert Roth est un tueur à gage, le meilleur de sa profession. Mais Robert est aussi fatigué, hanté par la mort de son ami Nicolaï, 15 ans plutôt. Il veut raccrocher. Mais avant, il doit remplir un dernier contrat pour lequel, il est en concurrence avec Miguel Bain, un jeune loup qui aspire à prendre sa place en tant que assassin numéro 1.
La critique
Sur le papier, Assassins, écrit par les frères Wachowski, fait rêver : un polar pur et dur opposant deux tueurs à gage, incarnés par deux acteurs de grande renommée, Sylvester Stallone et Antonio Banderas, mise en scène par Richard L'arme fatale Donner. Et cerise sur le gâteau, Stallone qui semble pour la première fois incarner un rôle de "Bad guy", un assassin.
Hélas, le résultat n'est pas vraiment à la hauteur de l'attente, sans être mauvais non plus. En fait Assassins s'avère être un film correct sans plus, car trop conventionnel, n'osant pas exploiter jusqu 'au bout cette idée que le personnage principal du film est un anti-héro, et surtout celle de voir Stallone en tant que "méchant". En effet, Stallone est un tueur, mais pas un assassin sans moral, sans coeur, ce rôle est occupé par Antonio Banderas, son rival.. Dommage ! Enfin, le développement et la conclusion de l'intrigue, ne surprendront personne. Tout est prévisible.
Le bon côté du film, c'est sa réalisation à l'ancienne, avec des scènes d'action et des cascades exécutées pour de vrai, sans effets numériques. Servi par un cadrage et des plans stables. Le montage qui ne "cut" pas toutes les secondes comme les films d'aujourd'hui.
Les comédiens semblent s'investir à fond dans leur personnage. Sylvester Stallone essaie de montrer qu'il peut jouer des personnages plus sombres et plus complexes que dans ses précédents films. Antonio Banderas est également à fond dans son rôle, peut-être un peu trop (grimaces, regard intense et pénétrant pour nous faire comprendre qu'il est méchant).
Quant à Julianne Moore, la seule femme au milieu de ces deux hommes, s'en sort pas si mal. Elle impose sa présence à travers un jeu subtil, qui fait que son personnage ne ressemble pas au cliché habituel des demoiselles en détresse des films d'action de ce genre. Elle réussie même à voler la vedette à ses collègues masculins.
Conclusion
Assassins est, malgré tout, un bon polar dans la filmographie de Stallone, qui a été injustement sous-estimé. La sortie Blu ray est une occasion de lui donner une seconde chance.
Le Blu ray de "Assassins" est encodé en AVC, avec un bitrate qui ne dépasse pas les 15 Mbps, ce qui est très limite. Une habitude chez l'éditeur, depuis qu'il a abandonné le VC-1 pour le codec AVC. Le format cinéma d'origine de 1.85:1 a été respecté.
Certes, le master utilisé pour le transfert de ce Blu ray n'est pas tout neuf, mais aussi surprenant que cela puisse paraitre, l'image se montre très solide, avec une excellente définition, surtout les gros plans des visages, qui se montrent détaillés. Seul quelques plans larges en début de film trahissent l'âge du master utilisé.
Warner n'a utilisé aucun filtre artificiel comme le DNR ou le Edge Enhancement pour retoucher l'image. Du coup, le grain cinéma d'origine est conservé. L'image reste naturelle et belle. Aucun problème de compression ne vient entacher l'ensemble .
La piste anglaise en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 avec un débit de 4.0 Mbps se montre très efficace, avec une bonne spatialisation, de l'ampleur (sans atteindre le niveau des films plus récents). Les dialogues sont clairs et aérés. Le canal LFE répond présent de manière plus ou moins marquée selon les scènes.
La VF est en Dolby Digital 5.1 avec seulement 640 Kbps a du mal à faire jeu égal avec la VO. Les dialogues sont "étouffés". Les Surrounds et le caisson de basses sont actifs, mais avec beaucoup moins de puissance.
Pour une immersion totale dans l'ambiance du film, la VO est chaudement recommandée.