L'histoire :
A Los Angeles, la capitale mondiale des hold-up, Johnny Utah (Keanu Reeves), jeune recrue du FBI, se voit confier sa première enquête : démanteler le réseau des "anciens présidents", un gang de quatre joyeux drilles qui, affublés de masques de Carter, Johnson, Nixon et Reagan, ont déjà braqué quelques 27 banques de la côte Ouest. Pour le FBI, aucun doute possible, ces malfaiteurs sont des "pros". Mais, très vite, Johnny Utah acquiert la conviction qu'ils ne sont que d'intrépides surfeurs dont les méfaits serviraient à financer leur dévorante passion pour la glisse. Il décide d'infiltrer leur milieu et de se mettre ... au surf ! Il fait la connaissance de Bodhi (Patrick Swayze), un trompe-la-mort mystique, en même temps qu'un leader charismatique.
La critique de Geneviève Silva :
Kathryn Bigelow signe avec "Point Break" son quatrième film alors qu'à l'origine le scénario de Peter Iliff, qui avait été acheté par la Columbia en 1987, devait être réalisé par Ridley Scott. Mettre à l'écran le milieu de la glisse n'était pas sans difficultés et sans risques aussi, pour préparer le tournage, la réalisatrice a-t-elle étudié minutieusement les us et coutumes des surfeurs. Le plus souvent indomptables, ils sont avant tout des amateurs de plaisirs extrêmes. Ils les partagent en vivant en clans impénétrables et possèdent leurs propres lois. Pour incarner le beau et implacable Bodhi et orchestrer son redoutable face à face avec le Grand Bleu, elle a fait appel à Patrick Swayze, non seulement l'un des comédiens les plus en vue de sa génération mais aussi le plus sportif pour avoir déjà beaucoup pratiqué le saut en chute libre. C'est d'ailleurs lui-même qui participe aux scènes de saut dans le film. C'est donc en parfaite osmose qu'il entre dans le personnage charismatique de la bande. En effet, la psychologie de Bodhi est fascinante. Il est une sorte de fou philosophe qui vit dans la plus grande marginalité et la contradiction. Il est un être double, possédant à la fois un côté noir et s'avérant capable d'une grande sensibilité. Repoussant toujours plus loin ses limites physiques et morales, il entraîne avec lui tous ceux qui lui vouent une sorte de culte. C'est d'ailleurs le cas du jeune agent du FBI, Johnny Utah, incarné par un Keanu Reeves dont le charme transperce tout autant l'écran. A eux deux, on peut dire que le duo est des plus réussis ! Aux prises avec leur caractère impétueux, calculateur, leurs objectifs, pour le moins antithétiques, ils se lancent dans un affrontement sans merci qui ne laisse rien ni personne indifférent. Seuls la mer et le ciel pourront arbitrer ce duo d'enfer.
Mais il ne faut pas non plus oublier tous ceux qui participent à la révélation des deux hommes car Gary Busey et Lori Petty ne sont pas en reste. L'un participe à mettre en relief le caractère fougueux du novice, l'autre, par sa fragilité et sa beauté sollicite la sentimentalité des deux rivaux et fait rejaillir de chacun une sensibilité jusqu'alors masquée par la virilité.
A tout cela s'ajoute le cadre dans lequel les deux hommes et leurs acolytes évoluentcar la réalisatrice a su choisir des lieux et des atmosphères qui nous enveloppent et nous font glisser dans l'intrépide aventure. On se trouve si bien enveloppé par les éléments que, si peu que l'on sache se laisser porter, on en ressent toutes les sensations. A cet effet, la séquence finale, censée se dérouler en Australie, a été en réalité tournée à Hawaii et c'est à juste titre qu'elle vous sublimera, à n'en pas douter ... C'est ainsi que par-delà son aspect thriller, "Point Break" s'impose irrémédiablement comme un grand film d'action qui multiplie avec bonheur les scènes choc (l'arrestation des dealers est à ce titre époustouflante !), les cascades les plus prestigieuses et les plus périlleuses mais la force de l'amitié et de l'amour y occupent également une place de choix. Difficile dès lors de choisir son camp, la tentation est grande de surfer sur la vague du mal ...
En conclusion :
C'est donc dans un tourbillon d'émotions que "Point Break" nous entraîne.
Malgré son âge un peu prononcé, nous attendions un beau rendu en bluray de ce film mais au final point de salut, c’est la déception qui pointe, si le Bluray apporte un plus indéniable face au DVD, il reste en deçà de nos attentes. Fourmillements et Effets de moirés sont au menu, les scènes nocturnes présentent un bruit désagréable. Cependant, le rendu est très hétérogène le long du métrage, quelques très belles séquences sont au rendez-vous comme par exemple la chute finale en parachute qui présente un très beau piqué ou sur certaines scènes de surf.
Pour la partie son, le sentiment est également partagé, la VO est exemplaire, le son est très dynamique, précis, puissant, la musique est très bien mise en avant sans empiéter sur les dialogues. Bref c’est une réussite !
Pour ceux qui ont une aversion sur les VO, attention la chute, aucun effort de l’éditeur qui met une piste dolby digital 2.0 faiblarde, sans relief, qui ne met bien sûr pas le film en valeur…
L’éditeur fait un effort sur la packaging avec une belle boite métal du plus bel effet Ultimate, avec un beau dossier de presse de l’époque et également un collier planche de surf qui plaira sans doute aux teenagers.
Côté bonus on trouvera :
- une bande annonce
- des scènes coupées qui n’apportent pas grand-chose de plus
- un documentaire sur les coulisses du film avec des interviews postérieures à la sortie du film.