La mort aux trousses

L'histoire
Un publiciste new yorkais Roger O. Thornhill est traqué, kidnappé et poursuivi par une organisation mystérieuse d'espions qui le prennent pour George Kaplan un agent de la CIA. Dans sa fuite, Roger sera heureusement aidé par une belle blonde prénommant Eve Kendall. Ensemble, ils vont faire équipe pour retrouver le vrai George Kaplan et démêler le complot.

La critique
Le générique d'ouverture crée par Saul Bass accompagné par la musique de Bernard Herrmann, annonce la couleur du film : ce sera 2h11 de pure divertissement, où tous les genres (action, aventure, romance, comédie, espionnage, suspense...) se mélangeront à un rythme effréné ne laissant pas de répit au cerveau du spectateur (tout comme le personnage principal) pour relever les situations les plus invraisemblables qui peuvent parfois exister dans le film.
Pour un film de 1959, La mort aux trousses est très moderne grâce à la mise en scène de Hitchcock, composée de plans mémorables, comme ce plan en forte plongé sur le siège de l'ONU, ou encore la séquence de l'attaque de l'avion dans le champs de maïs (cette scène sera reprise plus tard en 1963 dans Bons baisers de Russie) qui restent associés à jamais au film et à HItchcock dans l'esprit des spectateurs. Le montage aussi est très en avance sur son temps, aidant à donner au film ce rythme effréné d'une chasse à l'homme sans répit.

Cary Grant est au top de sa forme offrant une performance qui varie entre l'élégance, la séduction, et le comique. Sa partenaire Eva Marie Saint joue l'habituelle blonde mystérieuse et belle des films de Hitchcock. Elle forme un couple parfaitement crédible à l'écran avec Cary Grant, et possède cette énergie débordante qui correspond bien au rythme du film. Le méchant du film est incarné avec talent par James Mason, qui a su donner à son personnage un côté à la fois élégant, gentleman mais tellement dangereux.

La conclusion
La mort aux trousses réussit à réunir presque tous les genres du cinéma (comédie, suspense, action, aventure...) au sein d'un même métrage tout en restant cohérent et surtout divertissant. La mise en scène et le montage en avance sur son temps lui permettent de se mesurer avec les films d'action modernes actuels.

L'image du film est proposée au format 1.78:1, encodée en VC-1 avec un débit vidéo de 25 Mbps en moyenne, avec des piques allant jusqu'à 30Mbps.

Warner a mis les moyens pour faire honneur à ce grand film du maître Hitchcock en restaurant et en numérisant les éléments négatifs du film en 8K. Le résultat se voit à l'écran, les couleurs sont pétillantes, retrouvant ainsi leur vraie nature estampillée Technicolor, des noirs impressionnants sans être bouchés, des contrastes exceptionnels sans recours au Edge Enhancement. Très peu de DNR a été utilisé, puisque l'image conserve son grain cinéma naturel. L'image est dépourvue de traces d'usure du temps.
On peut juste noter par moment la faiblesse de l'encodage VC-1 sur certains plans. Mais c'est un petit défaut qui ne gâche en rien le plaisir de voir La mort aux trousses enfin dans les meilleures conditions possible.

La VO est en Dolby True HD 5.1, et du Dolby Digital 1.0 pour la VF. La différence de qualité est grande en faveur de la VO, mais pas tant par rapport au mixage 5.1, mais plus par rapport à l'encodage True HD versus Dolby Digital. La piste HD présente plus d'ampleur. Les dialogues sont plus précis.
Le mixage 5.1 montre sa présence à certains moments comme l'attaque de l'avion dans le champs de maïs, ou les ambiances de rues, la musique de Bernard Herrmann, mais au délà le 5.1 n'était pas nécessaire, une piste en HD mono respectant le mixage d'origine du film aurait suffit.