Le 11 Septembre 2001, Paul McCartney était à New York. Un mois plus tard, il participa à l’organisation d’un concert pour venir en soutient des pompiers et des victimes de l’attentat.
Il faut l’avouer ce blu-ray suscite bien des questions quand à son contenu : S’agit-il d’un concert ? D’un reportage inédit sur cette journée terrible vécue par le fondateur des Beatles ? Un simple documentaire sur la création d’un album ? Ou encore un concours de circonstances qui unirent la star avec l’attentat ?
Et bien, en fait c’est un peu de tout ça en même temps. Car effectivement Paul McCartney était dans un avion prêt à décoller pour l’Angleterre, lorsque le premier avion a percuté la première tour. Un choc qui ira jusqu’à remettre en cause ses propres convictions. Comme il le dit lui-même dans le reportage : « Il a toujours été profondément contre les militaires, mais ce jour là il s’est dit : On ne peut pas en rester là ! » Il est donc apparue comme une logique de participer, à la demande d’Harvey Weinstein (président de Miramax, studio Hollywoodien), à l’organisation d’un concert en faveur des familles des victimes et des équipes de secours qui travaillèrent sans relâche pour sauver un maximum de victime, jusqu’à parfois y perdre eux même la vie.
Présenté comme cela, on comprend déjà un peu mieux les dessous de ce programme surprenant, et surtout le compromis de montrer la star durant toute la phase de préparation, déambulant dans les rues de New-York, signant des autographes, donnant son avis sur les choses qui le marquent dans cette ville meurtrie, y compris le discours qui s’affine d’interviews en interviews. Et c’est certainement la meilleur idée de toute cette première partie de programme que de montrer l’artiste dans son naturel confondant, presque même dans certaines de ces fêlures, comme le fait d’être troublé par un SDF lui demandant de l’aide pour lancer sa carrière, ou encore cette espèce de fuite face aux revendeurs de photos dédicacées. L’artiste se montre entier, sans beaucoup de masques avec même parfois un naturel confondant, à l’image de la deuxième partie.
Une deuxième partie particulièrement centrée sur le concert en lui-même, avec la rencontre d’une partie des artistes, certains venus apporter simplement leur soutient, comme Léonardo DiCaprio, Harrison Ford, ou encore Jim Carrey, d’autres venus interpréter des chansons comme David Bowie, Eric Clapton, Les Rolling Stones et Ozzy Osborne. On y découvre alors un Paul McCartney tout excité d’avoir écrit une chanson pour l’occasion et tenter de la mettre stoïquement en place avec les autres artistes. L’anecdote sur la rencontre entre Mick Jagger et McCartney vaut son pesant d’or.
En conclusion, un reportage surprenant, émouvant, amusant qui révèle un Paul McCartney sensible, méticuleux et toujours aussi excité d’avoir écrit une chanson et impatient de pouvoir la faire partager avec les autres. Un véritable bonne surprise.
L'ensemble oscille entre noir et blanc volontairement granuleux et couleures, afin de garder au documentaire une nostalgie et un recul suffisant pour mieux distinguer les coulisses de la scène. Un procédé pas forcément nouveau, mais qui a toujours son effet. Les couleurs du show sont, quand à elle impeccables.
Une piste DTS-HD Master audio 5.1 forcément efficace, qui fait vibrer les basses mais qui sait aussi vous envellopper pour mieux vous impregner de l'émotion du documentaire. La dynamique est à la hauteur de la musique et de l'ambition du réalisateur. La spatialisation est minutieuse et l'on prend beaucoup de plaisir à visionner l'ensemble. Les autres pistes 5.1 et 2.0 gardent un certain intéret.