La guerre de bouton 2011

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
France
Date de sortie
09/01/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Marc du Pontavice
Scénaristes
Yann Samuell
Compositeur
Klaus Badelt
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
109
Support
Critique de Emmanuel Galais
1960, un village dans le sud de la France. Une bande de garçons, âgés de 7 à 14 ans, menée par l’intrépide Lebrac, est en guerre contre les enfants du village voisin, leurs ennemis jurés. Une guerre sans merci qui dure depuis des générations.

Le livre de Louis Pergaud n’aura jamais autant fait parler de lui que maintenant. Notamment à cause de cette guerre de productions qui est venue, en quelques sortes, plomber la fête. Deux producteurs, qui ne veulent pas lâcher face à l’autre, deux manières de lire le roman et aucune possibilité de se revendiquer d’un quelconque remake, puisque aucune des deux n’aura réussit à obtenir les droits sur le film de Yves Robert qui offrit l’une des répliques les plus célèbres du cinéma français « Ah, ben si j’aurais su, j’aurais pas venu ! ». Hors donc au bout d’une guerre de date, le premier des deux films sort en blu-ray , alors que le second arrive dans la foulée Peu importe, me direz-vous, pourvu que l’on s’y retrouve : Et effectivement ce qu’il faut craindre en premier dans ce type de conflit ce sont les dommages collatéraux artistiques liés aux moyens mises en œuvre pour que le projet arrive à son terme. Dans ce combat, chacune des versions viendra en comparaison de l’autre et celui qui aura le mieux compris l’essence du roman et qui lui aura apporté une touche personnelle à sa hauteur pourra s’estimer gagnant.

Et la version de Yann Samuell (Jeux d’enfants) ouvre donc les hostilités avec un film dont l’esprit est résolument tourné vers le points de vues des enfants. Les adultes y sont très peu présent et cela permet ainsi au spectateur de réellement plonger dans l’univers des enfants, de se nourrir des bons mots, même si certains peuvent redouter un manque de justesse et parfois de cohérence. Et c’est justement cela qui est payant dans cette version de « La guerre des boutons » : La spontanéité des enfants, ce détachement pas toujours contrôlé qui fait de leur jeux une certaine cohérence dans le paradoxe de ces enfants, qui se vouent une guerre sans merci depuis des générations, sans réellement savoir ce qui les opposent, sinon un besoin de compétition entre les uns et les autres. Une guerre candide dont le perdant se fait retirer les boutons pour ensuite être corrigé par les parents.

Yann Samuell a bien compris que le livre de Louis Pergaud, s’intéressait plus à la liberté offerte à ses enfants et de ce qu’ils en faisaient, sans jamais toutefois y perdre leur âme. Une liberté qui semble s’être effacé de générations en générations. Une peinture de ces époques où les enfants parcouraient la campagne aux rythmes de leurs jeux, sans inquiéter les parents occupés à leurs tâches journalières. Gardant une certaine liberté de ton dans sa manière de filmer, le réalisateur s’appuie sur le manque d’expérience de ces enfants-acteurs d’un instant, à qui l’on prédit une belle carrière, notamment aux jeunes Vincent Bres (Lebrac) et Tristan Vichard (Petit Gibus). Les deux jeunes comédiens portent littéralement le film sur leurs épaules et s’en sortent à merveille. Car la tâche n’état pas aisé de reprendre le rôle de Petit Gibus et de lui conserver toute la fraicheur sans trop souffrir de la comparaison avec Martin Lartigue et sa phrase fétiche. Même chose pour Lebrac qui a trouvé un jeune acteur à la hauteur de ce personnage charnière, qui fait le trait d’union entre les enfants et leur insouciance et la responsabilisation d’un ado qui va devoir entrer dans le monde des adultes.

On regrettera tout de même dans la version de Yann Samuell, une survente de son film, avec une bande annonce, qui en disait beaucoup trop et qui laisse du coup le spectateur un peu sur sa fin, sans effets de surprises particuliers. Car mis à part quelques bons mots et des situations cocasses supplémentaires, l’audience navigue en terrain connu. Une survente certainement due à la compétition que se livrent les deux films. Ajoutez à cela une fin un peu longue et quelques peu trop sentimentaliste et le tour est fait. Yann Samuell réalise avec sa « Guerre des boutons » un film honnête, simple et assez cohérent par rapport au livre dont il est inspiré. Pour le reste, la compétition a forcé le trait, brisant du même coup les effets de surprises que l’on pouvait attendre. Pour le reste, on passe un bon moment et le choix des jeunes acteurs se révèle particulièrement payant.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent un véritable éclat au film, et offre ainsi toute sa valeur aux soins apportés par le réalisateur aux décors . Le support est d’une grande efficacité pour donner tout son sens aux jeux des ambiances du film. « La guerre des boutons » de Yann Samuell est une version fidèle au roman dont l’image trouve un véritable support de choix.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont soignées avec beaucoup de brillance surtout dans les sonorités particuliers aux ambiances. Le DTS-HD Master Audio fait des merveilles et plonge littéralement le spectateur dans l‘aspect, candide et très ancré dans l'esprit de la campagne.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus, on peut découvrir un making of qui suit le choix du réalisateur, à savoir de privilégier le point de vue des enfants avant celui des adultes. Une bonne idée, qui évite de justesse, les banalités d’usage du genre : « Les enfants sont trop géniaux », ou alors «  le tournage c’est un rêve ». Les enfants, tous non professionnels vivent une expérience unique et en profite pleinement.

Puis une mini biographie de Louis Pergaud, pour mieux connaitre l’écrivain, sa vie son œuvre. Une très bonne idée : « Les essais des enfants », l’occasion enfin de voir les talents d’improvisations de ces acteurs en herbes. Et enfin pour finir des scènes coupées, non commentées, dommage il aurait été intéressant de savoir pourquoi elles avaient été supprimées.