Mirror Wars : Reflection One

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Zerkalnie Voyni : Otrazhenie Pervoye
Genre
Pays
Russie
Date de sortie
01/02/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Oleg Kapanets
Scénaristes
Oleg Kapanets ; Alex Kustanovitch ; Nicholas Waller
Compositeur
Alexei Belov ; David Robbins
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Simon Bitanga
Les Forces Militaires russes ont mis au point un tout nouveau modèle de chasseur biplace Sukhoi, le CY-XX. Furtif, puissant et véloce, ce nouveau joujou surnommé Sabertooth serait le prétexte idéal pour officiellement faire repartir les (mauvaises) relations entre l'ancien bloc soviétique et les Etats-Unis d'Amérique !
Dans ce sens, une entité mystérieuse embauche la bête noire de la CIA Dick Murdock afin de dérober le prototype, en vue de le brader sur le marché noir !  

Tout se passerait comme un charme sans l’intervention des forces de 2 pays et des responsables du Sabertooth …  

POST-COMBUSTION SPONTANEE  

Ce sorti-en-France-direct-en-Blu-Ray va essayer de nous faire entrer dans l'univers des soldats-pilotes russes tutoyant sans trop le savoir des complots à hauteur internationale. Toute forme de précision sur les grades, modèles d'avion, armes et autres jargon militaire seront laissés aux bons plaisirs des spécialistes pour se recentrer sur le contenu.     

Alexei Kedrov (Alexander Efimov) est un des protagonistes principaux. Fougueux, talentueux et volontaire, son père Anton Kedrov (Ivars Kalnins), par ailleurs concepteur du Sabertooth, se désespère de n'avoir pu honorer sa promesse à sa femme de ne pas faire voler le petit. Alexei a pour compagnons de vol et amis à la ville les expérimentés Boris Korin (Valeri Nikolayev), Pavel Sokolov (Vladimir Vinogradov) et Igor Chaikin (Sergei Chonishvilli).
Un beau jour de chasse entre potes, ils rencontrent Catherine Foley (Ksenia Alferova), une écologiste américaine avec qui il ne tarde pas de se nouer un rapprochement des peuples dans la plus pure tradition de l'adage "offrez-lui des fleurs, elle vous offrira, entre autres, son coeur".
 
Cette relation, pas forcément bien vue par ses supérieurs pour des raisons de Sécurité Nationale et le décès d'un des aviateurs, tout sauf accidentel, vont indirectement placer Alexei comme un probable point de convergence de tous les maux. Comment va-t-il s’en extirper ?!  

La production, voyant les choses en grand, décide de se payer quelques luxes :
- Des séquences de vol filmées en live sans intervention (sauf pour les missiles, quelques plans particuliers) de la magie des images de synthèse. Il y en a pas mal, filmées avec une certaine envie de faire du beau et les figures sont toujours sympas à regarder ... mais elles s'enfilent sans excentricité, originalité, parti-pris particulier ou autres folichonneries.
Considérées alors comme acquises, ne se renouvelant pas plus que ça, elles finissent pas laisser neutre.
- Quelques sponsors deluxe (Apple forever)
- La présence de 3 visages mondialement (re)connus, à défaut d'être incontournables.  

Malcolm McDowell incarnera Murdock, un ancien agent d’une CIA qui l’a plus ou moins abandonné dans une prison chinoise.
Suite à son évasion, il gère en Angleterre une société d’assurance (son «séjour» en Chine a par ailleurs beaucoup influencé son intérieur) où il s’y fait appeler Mr Simpson … Une couverture idéale à ses activités illégales !  
Opérant à visage découvert, rien à faire de descendre les gêneurs de sang froid, un rien macho et faisant preuve d'une certaine ironie, le britannique prête son regard pénétrant à l’habituel rôle du méchant limite psychopathe comme sa carrière l’y a contraint à X reprises mais essaie néanmoins de mettre un peu d'humour 90’s à ses répliques/agissements. Bien amorti, son temps de présence à l’écran est important.  

Les amis d’hier étant les ennemis de ce jour, Henry York (Armand Assante), un agent très concerné de la CIA, a auparavant tenté de faire libérer Murdock lors de pourparlers complexes avec les Services Secrets Chinois.
Suite aux nombreux doutes planant sur ce dernier et possiblement relié à cette affaire, York tente de le ramener à Washington depuis bien trop longtemps pour qu'on croit qu'il l'aura aujourd'hui.  

On nous avait prévenus que Rutger Hauer n’allait pas être là bien longtemps. Ils ont tenu parole : il incarne le sobrement dénommé Mysterious Man, apparemment bien aware de tout ce qui se passe et ne distillant sa présence que pour délivrer des messages capitaux ...  

Il est possible de croiser une autre "star" : Mikhail Gorevoy (Manfred Barban, un agent très méchant), qui jouait le sous-fifre un peu benêt de Toby Stephens dans Meurs un Autre Jour.   

Nos 3 célébrités n'ont que très peu de scènes communes (Malcolm et Rutger : 2 ; Malcolm et Armand : 1) et on ne peut pas dire qu'ils mettent leurs tripes sur la table niveau jeu ... mais il y a effectivement un gap entre leurs compos et celles des slaves orientaux, dont les prestations iront de 6/10 à Moyen -. D'un côté, la production ne leur a pas facilité la tache en imposant l'anglais parlé à TOUT LE MONDE.
Ledit casting fera au mieux, mais comme, du coup, cela devient une langue de communication commune et pas un facteur de chocs linguistiques, on sent qu'ils luttent et cela joue un mauvais tour à leur crédibilité.  

Le script, pour y revenir un peu, va tenter de narrer cette tortueuse affaire de vol de zinc nappé de complots dans l’ombre dans 2 camps aux modes opératoires différents.
D’un côté le Bureau Fédéral de Sécurité à Moscou ayant financé le développement du Dent de Sabre, a formé un nombre limité de surdoués aptes à faire voler l’engin pour son usage-démo. Afin de veiller sur les précieux survivants, le chargé de l’opération en question Kalenov (Alexander Yakovlev) dépêche les capitaines Sobol (Oleg Kapanets, par ailleurs co-scénariste et producteur du film) et Gromov (Anatoly Zhuravlyov). Leur relation, empreinte de légèreté et de professionnalisme (ils enquêtent méticuleusement sur le coupable et n’hésitent pas à prendre part à l’action si nécessaire) les définit comme les meilleurs.  

D’un côté les occidentaux, essentiellement membres des Services Secrets, tentent d’attraper Murdock dans un chassé-croisé où les méthodes employées par York et ses collègues, pas toujours d’une grande vigilance (le coup du briquet) laisseront à leur cible plusieurs coudées d’avance.    

La tournure des évènements va, par soucis de partialité, célébrer en fanfare - mais alors avec 4 cotillons et ¼ - l'union des USA, de l'Angleterre et de la Russie. Une sage évidence dans l’éventualité où le plus puissant avion de chasse jamais conçu tomberait aux mains d’une menace ne connaissant ni frontières, ni envie de négocier.  

Ceci dit, la lutte pour la liberté sera ardue : chaque camp ayant son lot de suspicion(s) et de traitrise(s), bonjour la confiance ... Compte tenu du nombre de personnages incriminés, il ne sera pas forcément difficile de dénicher le(s) coupable(s) … encore faille-t-il que le film fasse quelque chose pour capter l'attention : niveau réalisation, Vasili Chiginsky + son équipe technique filmeront et mettront en scène ces Reflets assez platement, sans point de vue particulier si ce n'est l'ambition de finir sur du pas trop moche à mater et carré.  

Il y a une affolante distance entre ce qui est filmé et ce que cela raconte. Pas plus trépidant que ça, le film mélange tout dans tous les sens en mode laisse tomber (l’enjeu sera finalement pas très important), essaie de faire voyager à moindre frais (Turquie, Pakistan, Angleterre, Russie, USA. Pour la plupart, cela se résume à d'être dans un bureau : un drapeau ou tout autre accessoire idiomatique, une lumière en particulier et l’illusion est totale) et il faudra attendre au moins 70 minutes avant que ça badaboume sérieux par ici. Ces moments seront confus mais corrects.  

Si les aspects cinématographiques, narratifs ou dramatiques ne seront pas trop mémorables, le montage donnera au film des faux-airs de 2 en 1 : il n'y aura quasiment aucune confrontation directe entre les aviateurs russes et les "performeurs" internationnaux. Chacun jouera ses scènes de son côté et à Ed Marx de faire tenir tout ça ...
Dans l'absolu on peut considérer cela comme 2 mondes séparés qui ne se rencontrent que dans les plus exceptionnelles circonstances (par comparaison, dans le 5e Element, le gentil Willis et le méchant Oldman ne se croisent pas) avec, si c'était le but, une approche visuelle attitrée (les bureaucrates et agents officiels ont un meilleur cadrage, une meilleure photo, de plus belles couleurs, de meilleurs tragédiens, ... ; les soldats auront une image granuleuse, des couleurs plus ton sur ton, un autre niveau de jeu et de répliques).  

CONCLUSION :  

Si vous pensez que Mirror Wars est un film sur l'engagement (militaire) avec un message fort, une pub pour l'Armée Russe ou juste une pelloche d'action gratuite avec des beaux n'avions, on va être obligé de contrarier vos à-prioris : c'est un produit qui a pour seules similitudes avec les Chevaliers du Ciel (de Pirès) de beaux plans de séquences de vol tournées en vrai, une trame vaguement identique ... mais à bien pour lui un scénario compliqué pour ultra rien (tout le monde est un (contre)espion (ou chasse des (contre)espions), les gentils se débattent, les traitres cachent bien leur jeu, les méchants magouillent, ...).
On assaisonne le tout d'un conflit père/fils, d’un duo de veilleurs assez cools et d’une histoire d'amour prétextes à donner plus d'ampleur à un film froid et mort du muscle.

Il faudra alors compter sur l'(un peu d’)implication des gens qui jouent là-dedans ou encore les moments de sensations un peu out (fusillades, combats aériens, explosions) pour relever des paupières déjà fortement baissées par la qualité de l'ensemble.   

Après il faut voir dans quelles conditions a été commis le métrage … mais en l’état, à moins de collecter TOUS les films où il y a des appareils qui volent et/ou uns de vos acteurs favoris, peu de choses vous feront ressortir les Reflets de Guerre de la boite où vous l’aurez rangé.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Fourmillements, crénelage, postérisation, ... les envolées moscovites donnent plus dans le gros JPEG sablonneux que la HD pimpante de vitalité !!
L'image sait quand même se montrer volontiers colorée (lors des plans concernés), contrastée (tout le temps), claire et précise sur les uniformes, décors, textures ... mais pas de quoi s'agripper aux rideaux. Disons que ça passe. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Bonne
Pour ce qui est de la qualité sonore, l’impression générale est un volume sonore plus poussé fort qu’un travail d’équilibre entre scènes bruyantes qui prennent aux tripes et moments plus tranquilles qui apportent de l’apaisement.
Une fois adapté à la technique, les sons attendus (décollage, dogfights, pétarades, …) sont là et audibles comme il faut ; les dialogues arrivent à se détacher de l’environnement parfois parasités par une musique envahissante. Au niveau de la spatialisation globale, ce n’est pas toujours très percutant mais ça reste assez conforme pour qu’on y soit un minimum. 

Des 2 pistes DTS HD Master Audio 5.1, l’expérience anglaise de la VOSTF sera meilleure qu’une VF et ses relâchements réguliers.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 7 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le lancement du BD s’amorce sur les bande-annonces de Braqueurs et Rain Fall (VF).

Sinon, à part une bande-annnoce en VOSTF faisant passer Mirror Wars pour une sursuperproduction, l'accès direct, le choix des dialogues (VOST ou VF) et le chapitrage (12 parties), nada.