L’histoire :
Pour sauver son mentor, un ancien des forces spéciales américaines organise une mission consistant à liquider des soldats du SAS.
Critique subjective :
Premier long-métrage de Gary McKendry, Killer Elite est l’adaptation d’un roman de Ranulph Fiennes (The feather men) présenté comme « inspiré de faits réels ».
Se déroulant au début des années quatre-vingt et naviguant aux quatre coins du monde (Amérique du Sud, Australie, Moyen-Orient, Europe, etc.), Killer Elite se veut un mélange d’espionnage et d’action. Imaginez une alliance un peu bâtarde entre les aventures de Jason Bourne et le guys-on-a-mission movie, vous ne serez pas loin du compte. De par son postulat, le métrage évoque aussi des œuvres comme Munich et Ronin, toutes proportions gardées.
Plutôt attrayant sur le papier, Killer Elite n’est pas tout à fait probant à l’écran. Selon l’expression consacrée, le film « ne casse pas trois pattes à un canard ». Heureusement, il s’avère d’une nature généreuse. Le casting est plaisant, Jason « Crank » Statham côtoyant ici Robert De Niro, Clive Owen, Dominic Purcell (l’acteur qui a réussi à se relever de Blade 3 et Prison Break, chapeau !) et Adewale Akinnuoye-Agbaje (l’éternel Abedisi de la série OZ). La mise en scène n’est pas honteuse (a fortiori pour une première) et le film possède un certain cachet série B (côté répétitif mais sympa).
Le gros point fort du métrage reste cependant sa haute teneur en action. Fusillades (ça défouraille régulièrement), combats à mains nues (Jason tatane), courses-poursuites (à pied ou en voiture), explosions. Tout y est. Pas un instant de répit. Le cahier des charges est scrupuleusement respecté.
Si les incohérences narratives (comme l’infiltration facile du QG du SAS) passent encore, le film trébuche en revanche à chaque fois qu’il s’aventure sur le terrain de la géopolitique, de la psychologie ou de l’émotion. Ainsi, et malgré une certaine bonne volonté, il ne parviendra jamais à transcender son statut de Statham movie (presque un sous-genre en soi) version de luxe. Dommage.
Verdict :
A l’arrivée, pour peu que l’on ne soit pas d’humeur trop exigeante et que l’on consente à laisser son cerveau au vestiaire, le visionnage de Killer Elite se révèlera plutôt agréable. Un petit divertissement du samedi soir. Ni plus, ni moins.