Atlandis Down

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Atlandis Down
Pays
USA
Date de sortie
05/02/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Max Bartoli ; Peter A. Teale ; Sam Ingraffia ; Doug Burch
Scénaristes
Max Bartoli ; Sam Ingraffia ; Doug Burch
Compositeur
Rino Amato
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
87
Support
Critique de Simon Bitanga
2025. La navette spatiale Atlantis, comprenant à son bord 7 passagers (Richard Castle (Anthony Ware) ; Sarah Jenkins (Kera O'Byron) ; Rachel Lee (Mae Flores) ; Mary Bishop (Darla Grese) ; Pete Handricks (Greg Travis) ; Jack Spano (Dean Haglund) et Travis Black (Travis Quentin Young)), est frappée et irradiée par un mystérieux rayonnement : 1 personne restera à bord de l'astronef tandis que les 6 autres se retrouveront en terre inconnue où ils devront être confrontés à des traumatismes qu'il sera pour ainsi dire vital de surmonter ...


PERDU DANS L'ESPACE DE LOST … IN SPACE


Tout auréolé de dithyrambiques salamalecs suite à la vision d’un court métrage médiéval sorti en 2007 nommé Ignotus (par ailleurs récompensé dans tous les sens à cette époque), une importance certaine est accordée au cinéaste Max Bartoldi qui propose ici un de la SF "space" concoctée avec autant de temps que d’argent.  

Le pitch, à double tranchant, résume pratiquement tout le contenu de 87 minutes où le petit guide du survival illustré sera globalement respecté : et qu'on se demande où qu'on est, et qu'on essaie de s’organiser, et qu'on voit de plus en plus de collègues disparaître dans des conditions insensées, et qu'on tremble dans ses petites chaussettes en s'interrogeant sur ces visions qui nous assaillent, et que l’étau se resserre, …  

Quand on précise à de nombreuses reprises qu’un film a été commis avec 3 francs 6 sous et tout dans le cœur (la débrouille, la solidarité, une belle quantité de travail, …), c’est qu’on sollicite indirectement de l'indulgence sur ce qui sera vu et entendu sur la forme.
Du coup, la réalisation de ce format long héritera de tics de courts / moyens métrages modestes, avec son sujet qui louvoie
(à raison), son budget ne permettant pas de faire dans la démesure, ses décors (forêt, plage, désert, ...), ses images de synthèse qu'on dirait des cinématiques 3DO en HD ... Elle ne cherchera pas à épater avec du système D astucieux et ne pourra pas non plus forcément s’appuyer sur la force de jeu de tous ses acteurs ...
Ce n'est pas fondamentalement mal joué, mais au vu de la description des astronautes (comportements à la fois appuyés et explicatifs) et leurs états d’esprit (des personnalités torturées), tout le casting ne sera pas forcément aussi convainquant que prévu sur la complexité des sentiments à exprimer … mais disons que certain(e)s s‘en sortiront mieux (Michael Rooker en tête, Kera O'Byron, Darla Grese …) que d’autres (…) ...  

Lien de cause à effets (?) : quelles que soient les méthodes d'organisation et de travail, Atlantis Down baigne toujours dans cette urgence de faire vite et au mieux. Cela n'offre pas toujours un résultat heureux mais ici le rush donne une texture hétéroclite non-conformiste, dont la partie attendue-classique se mêle avec les expérimentations personnelles de son auteur (affranchies des exigences de production et dans la limite des sous disponibles) : 2 approches et une énergie apportant un ton, une certaine qualité de fond auquel Max Bartoldi aura toujours cette volonté (et qualité) de mettre en boite de bonnes images, parfois même proposer de beaux plans (avec de la grosse musique) empreinte d’une certaine poésie.  

L’autre malice qui retiendra l’attention sera basé sur sa propre orientation, son idée sous-jacente qui mixera sans vergogne aucune quelques (bonnes) idées avec d’autres un peu plus maladroites.
Pas forcement ce que le public recherche mais un prétexte pour déboucher sur un jeu de massacre allégorique, aux images abstraites et abordant des sujets parfois cruels auquel il est impossible de ne pas se remémorer des titres comme Sphère, Flatliners, Mindhunters, (vaguement) Sucker Punch, Lost ou Contact (voire même un passage de Star Trek : L'Ultime Frontière).
On voit bien où veulent en venir réalisateur et scénaristes ... L’histoire à tout de même son mot à dire et surtout les 15/20 dernières minutes sont assez grisantes, apportant aussi bien sa nécessaire explication qu’un point de départ aux plus folles réinterprétation(s) … A noter qu'il y a un gap de tout : mise en scène, interprétation, rythme, … A croire que tout a été non pas articulé autour du thème mais bien autour de ces instants !!   


CONCLUSION  

Un délire de petit film étiré à mort où l'on peut contester ses choix narratifs, techniques, stratégiques, plastiques, économiques, ... comme la qualité de ses effets visuels, acting, ainsi qu'une fiabilité scientifique (conditions dans le cockpit, équilibre psychologique ses spationautes, ...) faisant passer Superman 4 ou Fortress 2 pour de la docu de chaines culturelles …

Dans son principe d’Expérience, Atlantis Down est une aventure spatiale qui, passant par l'antichambre des inspirations (in)directes, débouchera sur du plus en plus métaphysique mais toujours complètement explicable. Il est fort probable que cela fera un peu vibrer ceux qui ne se seront pas arrêtés à ses apparentes vacuités.  

Un récit passionné et qui se laisse suivre, à défaut d’être irréprochable, original et re-re-regardable jusqu'à la folie, dont le résultat pour-si-peu-au-départ réévalue un peu l’intérêt de la pelloche et sa démarche.  
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Bien que certains plans sont blindés de crénelages (les comètes au début !!), on suppose que c’est plus une question de fichier vidéo livré avec une définition / codecs qui ne collent pas avec tout le reste. Le phénomène en question ne se produira pas par la suite, la qualité d'image générale étant quand même des plus sympatoche : on a droit à du mouvement fluide, pas mal de belles couleurs et une assez bonne précision d’ensemble. Un bel effort à ce niveau.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne
2 pistes DTS Master Audio, 2 soucis : le mixage anglais en 2.0 reste finalement moyen en terme de gros spectacle (effets surround et environnementaux manquant singulièrement de nervosité, le niveau des musique peut sembler poussé fort) mais complètement acceptable d’un point de vue du confort d’audition (tout ce qui compose ce mixage est parfaitement détaché et lipide à l’écoute, le fait que les voix soient en VO permettent naturellement d’être plus dedans). Compte tenu de ce qu’Atlantis Down a à exprimer, ce n’est pas un grand drame.

Le mixage français en 5.1 laisse penser à du plus tonique ... mais l’impression générale d’un trafiquage sonore artificiel
(ses dialogues légèrement étouffés, ses effets bruyants qui ressortent des basses étrangement) rend l’heure vingt sept assez bizarre ... Qui plus est, les doubleurs semblent en petite forme.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 2 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un menu, une musique d'ambiance, un accès direct au film, des chapitrages, des pistes son DTS Master Audio (VOSTF en 2.0 et VF en 5.1), de la bande annonce avec des images d'archives de cosmonautes.

NB : Qu'on ne retrouve pas dans le ce disque l'Ignotus qui à fait sa gloire se comprend ... mais Max Bartoli apparaît à de nombreuses reprises dans un docu un peu spécial racontant ses difficultés pour faire le film (Atlantis Rising : The Making of Atlantis Down), non présent ici.