Il y a très longtemps, à une époque oubliée, une force a détruit l’équilibre des saisons. Dans un pays où l’été peut durer plusieurs années et l’hiver toute une vie, des forces sinistres et surnaturelles se pressent aux portes du royaume des sept couronnes. La confrérie de la garde de la nuit, protégeant le royaume de toute créature pouvant venir d’au-delà du mur protecteur, n’a plus les ressources nécessaires pour assurer la sécurité de tous. Après un été de dix années, un hiver rigoureux s’abat sur le royaume, avec la promesse d’un avenir des plus sombres. Pendant ce temps, complots et rivalités se jouent sur le continent pour s’emparer du Trône de fer, le symbole du pouvoir absolu.
La société HBO, a toujours su se tenir en avant de toutes les séries qui fleurissent chaque années sur les écrans américains, avec un goût certain pour les produits originaux, parfois choc (Oz), toujours en explorant des univers souvent mal traités par les créateurs de séries américaines,pour en faire des évènements, comme celui des vampires dans « True Blood » ou encore celui du western avec « Deadwood ». cette fois-ci, le studio nous propose l’Héroic Fantasy avec « Game of Thrones ».
David Benioff que l’on connaissait comme le scénariste de grandes réussites telles que « Les cerfs-volants de Kaboul » ou encore « Brothers », et son co-équipier D.B. Weiss qui avait travaillé sur « Kashmir », se sont attaqué à une œuvre majeure pour les amateurs d’Héroïc : « Le trône de fer » de George R.R. Martin. Une entreprise risquée aux vues de toutes les productions du genre, à l’image du désastreux « Camelot » de Michael Hirst ou encore le « très inégal » : « Légend of theSeeker ». Ici les auteurs s’approprient une œuvre riche et très empreinte de l’univers de Tolkien, avec cela de particuliers que le livre de l’auteur mêle en permanence le point de vue de chacun des personnages à chaque étape de la construction de l’histoire. Pour l’adaptation télévisée, les auteurs ont trouvé matière à créer une série riche en rebondissements et profitent d’un démarrage un peu confus pour garder un déroulement haletant pour le spectateur.
Impossible évidemment de ne pas faire le parallèle avec la trilogie de Tolkien, tant l’univers y est aussi sombre, avec des personnages, notamment Lord Starck interprété par Sean Bean, inoubliable Boromir dans « La communauté de l’anneau », torturés, tristes, oscillant, à l’image, de l’intrigues entre les saisons qui symbolisent à elles seules les différentes nuances de l’œuvre de Georges R.R. Martin. L’univers Heroïc est ici poussé à son meilleur niveau et, de la même manière que Peter Jackson le fit et , espérons le, le fera encore, les créateurs de la série, jouent sur les perspectives, autant que sur les ambiances. La narration bénéficie, au final, d’une certaine fluidité qui permet au spectateur de mieux s’imprégner de l’esprit de la saga.
En conclusion, « Game of Thrones : Le trône de fer » est une série remarquable qui, malgré un début un peu confus, sait prendre ses marques et trouver une oreille et un esprit attentif de la part du spectateur. Les créateurs de la série ont su s’inspirer des œuvres majeures de l’héroïc fantasy pour donner à la série une texture et une saveur bien particulière. Enfin, une série à la hauteur de nos attentes dans cet univers narratif.
Une piste DTS-HD 5.1 toute en force et en ambiance. qui se veut efficace et impressionnante. Les effets sonores sont habilement utilisés avec des basses particulièrement présentes et une spatialisation redoutable d’efficacité. La spatialisation est minutieuse et les effets sonores ne viennent pas empiéter sur les dialogues. Les autres versions ne bénéficie que d‘un DTS Digital Surround qui reste tout de même minutieux et précis. La série bénéficie efficacement de cette édition particulièrement bien travaillée, pour le plus grand bonheur des spectateurs.