L'histoire
Au plus fort de la guerre du Pacifique, un groupe de Marines débarque sur l'île d'Okinawa tenue par les Japonais. Leur mission : trouver la base secrète de lancement de missiles et la détruire, afin de pouvoir prendre le contrôle total de l'île.
Critique
Okinawa est réalisé par Lewis Milestone, un habitué des films de guerre: A L'Ouest rien de nouveau, They who dare avec Dirk Bogarde, Commando de la mort, La gloire et la peur avec Gregory Peck...
Contrairement aux autres films de guerre, qui misent sur l'action, le spectaculaire, et l'étalage de stratégies militaires. Okinawa préfère se concentrer sur les hommes qui mènent la guerre. Ainsi, une grande partie du film est consacrée aux personnages, à leur vie avant la guerre, à travers des flashbacks. On y apprend que leur leader est un professeur d'école. Un autre était un simple voyou qui manque de confiance en lui, un autre était boxeur, fermier... Tous étaient des gens ordinaires, et aucun n'était des Marines nés. Et tous n'ont qu'un désire, c'est de retourner chez eux, reprendre leur vie d'avant, une fois la guerre finie.
Le film propose donc une galerie de personnages touchants car fragiles psychologiquement ou physiquement. Ainsi le Lieutenant Carl Anderson joué par Richard Widmark souffre d'un mal inexpliqué qui le met dans des états de panique, et doit avoir recours aux drogues. Ou encore Conroy, un soldat qui souffre de bégaiement....Mais tous finissent par surpasser leur peur et différences pour mener l'assaut final. Un assaut final sur fond de musique et chant à la gloire de l'armée. Certains pourraient trouver cela trop patriotique.
Les scènes d'action sont présentes, mais ne sont pas nombreuses, et sont constituées principalement d'images d'archives. Okinawa ne peut rivaliser avec ses successeurs tels que Le jour le plus long, Un pont trop loin, La bataille d'Angleterre, Tora, tora, tora ...en terme de spectacle grandiose.
Côté casting, on retrouve une liste de noms connus, qui faisaient seulement leur début dans le cinéma dans Okinawa, ou qui n'avaient pas encore atteint le statu de star : Karl Malden, Jack Palance, Robert Wagner, Richard Widmark. Tous offrent de solides performances de soldats fragiles et humains. C'est le point fort du film.
Conclusion
Okinawa ne fait sûrement pas parti des films de guerre qu'on a envie de revoir pour le côté spectaculaire, mais il a le mérite de se démarquer des autres pour son côté plus intimiste.
Le film occupe 20 GO d'espace sur le disque, avec une image encodée en AVC, au format 1.33:1, impliquant la présence de deux bandes noires sur les côtés de l'image.
Le résultat est décevant, avec tout d'abord un générique "tremblant", faute à un mauvais télécinéma. Ensuite, le master utilisé n'a pas été correctement ou suffisamment nettoyé (il y a beaucoup d'images d'archive). Par conséquent, l'image est jonchée de traces de saletés telles que poils et poussière. La définition est correcte sans plus. Et enfin, l'image semble naturelle, sans retouche ou autres traces de manipulation digitale. Aucun problème de compression n'est visible non plus.
Les deux pistes audios VO et VF sont en DTS HD MASTER AUDIO 2.0, mi débit (16 bits). Le résultat est correct sans plus. Dialogue, musique, bombardements sortent des enceintes frontales avec clarté. Avec un petit avantage pour la piste VO qui est moins "étouffée". L'audio ne présente pas de coupure, ni de distortion du début jusqu'à la fin.