L’histoire :
Des jeunes gens essaient un jeu de simulation particulièrement réaliste développé par l’armée.
Critique subjective :
Premier long-métrage de Chris Hartwill, Ghost machine fait partie de ces films qui sortent d’on ne sait trop où et s’invitent subitement dans les rayonnages vidéo. Pour le meilleur … ou pour le pire. Souvent, on espère tomber sur une petite pépite méconnue. Souvent, on déchante. Avec Ghost machine, la formule se répète.
Courageux ou inconscient, Chris Hartwill s’attaque ici à un sujet éminemment casse-gueule : la réalité virtuelle. Bienvenue en territoire savonneux. On pense alors nécessairement à certains fleurons du genre (Vidéodrome, Brainstorm, Matrix, Avalon), les scénaristes aussi ! Mais pour tenter de se différencier, Ghost machine parie sur le mélange des genres, additionnant science-fiction, épouvante (un spectre s’invite dans la simulation) et action militaire. Un pari risqué, a fortiori pour une production ne roulant pas sur l’or.
Dans un premier temps, Ghost machine fait illusion. La mise en scène est décente, la photographie flatte l’œil, les décors possèdent un minimum de cachet et l’interprétation tient relativement bien la route. Le problème, c’est que plus le temps passe et plus les défauts transparaissent. La progression narrative s’avère bancale, l’intrigue hautement prévisible (difficile d’être captivé par l’affaire) et les personnages trop basiques pour convaincre (mention spéciale au gradé balafré et hystérique). Par ailleurs, le métrage ne fait qu’effleurer le potentiel de son sujet et gère très mal son aspect horrifique (le fantôme semble sortir d’un mauvais jeu vidéo). Game over.
Verdict :
Pas mauvais au point de s’arracher les orbites, Ghost machine reste néanmoins un titre à éviter. On conseillera plutôt d’utiliser les quatre-vingt-dix minutes pour revoir un bon film de SF ou se faire une partie de FPS.