L’histoire :
Une jeune femme se rend en Italie pour renouer avec sa mère, internée de longue date suite à une séance d’exorcisme sanglante.
Critique subjective :
Devil inside est le troisième long-métrage de William Brent Bell (Stay alive) qui en assure l’écriture, la mise en scène et le montage.
La première chose qui saute aux yeux, c’est le côté opportuniste de l’entreprise. Devil inside reprend ainsi un sujet toujours vendeur (l’exorcisme), un procédé à la mode (le found footage) et une économie pensée pour maximiser les profits. Gros studio (Paramount), petit budget (un million de dollars). On sent les producteurs désireux de renouveler le jackpot Paranormal activity. Le pire, c’est que la formule fonctionne. Rentré aussitôt dans ses frais, Devil inside a fini par amasser une montagne de billets verts (on parle de plus de cinquante millions). Pourquoi se priver ? Dans l’ordre logique des choses, une séquelle est d’ores et déjà envisagée. Lorsque l’on voit la piètre qualité artistique de la chose, on soupire.
Mauvais et un brin ridicule, Devil inside fait peine à voir. Guère passionnant, dépourvu d’émotion (merci l’interprétation désolante), le film ne suscite jamais l’effroi et s’avère peu immersif, un comble au regard du procédé employé. Laborieux, long et verbeux, il se borne à déployer la panoplie habituelle (voix déformées, corps contorsionnés) et à multiplier artificiellement les séquences d’exorcisme (dont une ressemble à une mauvaise pub pour Tampax …). Sans queue ni tête, la progression narrative nous trimballera jusqu’à un final bidon. Les quatre-vingt-trois minutes sont écoulées. Devil inside n’a qu’un seul mérite : comme tous les mauvais films, il nous permet de mieux apprécier les bons. Après cela, on estimera d’autant plus les qualités formelles d’un [REC] ou le côté malin du Dernier exorcisme, deux œuvres qu’il est préférable de (re)voir au lieu de perdre son temps avec ce moment d’épouvante frelatée.
Verdict :
Le Vatican n’approuve pas le film. DVDCritiques non plus.