Le jeune Humphrey a un gros problème : Lui et sa famille, les Craggyfords ont été chassés de leur demeure et se retrouvent sans aucun endroit à hanter. Alors qu’ils sont à la recherche d’un autre lieu, ils découvrent qu’ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Des fantômes du monde entier ont été expulsés eux aussi car leurs châteaux sont devenus des centres commerciaux. Humphrey décide alors de sauver sa famille et le reste de la communauté, en effrayant les humains jusqu’à ce que les fantômes retrouvent leurs droits.
Est-ce qu’il y a une vie après le duel de « La guerre des Boutons », le réalisateur Yann Samuell semble y répondre par la négative. Car s’il est une bonne nouvelle dans cette adaptation, elle concerne l’auteur de ce best sellers outre-manche, Eva Ibboston, qui mourut avant de voir son œuvre ainsi ridiculiser. En effet le réalisateur cumule tout ce qu’il y a de pire dans un film, y compris dans un film pour enfant.
D’abord un scénario décousu et ridicule, qui tente vainement les bons mots, mais qui se perd dans une naïveté confondante qui rebute même les plus jeunes des spectateurs. A côté de l’adaptation signée David Solomos (5 enfants et moi), « Les aventures de Casper » ressemblent à du Edgar Allan Poe. Ici, on est au cœur d’une bêtise affligeante, et même si elle suit les grandes lignes du roman, l’écriture y est pauvre et mièvre, parfois trop brouillonne pour être réellement captivante.
Mais ajoutez à cela, la réalisation calamiteuse d’un réalisateur qui semble avoir laissé une grande partie de son sens artistique s’envoler avec les ruines de la bataille qui handicapa son précédent film, et vous pourrez avoir une image du désastre que représente ce film. Le rythme y est désastreux, la direction d’acteurs aussi pauvre que les ruelles de Djakarta, le montage dérisoire et le cadrage parfois incertain. C’est bien simple, on s’ennuie tellement durant le visionnage de ce film, que même les enfants le considère comme une punition. Le réalisateur puise dans les plus mauvaises recettes et nous donne ce qu’il a pu trouver de pire dans ses placards. Même son hommage au film « Ghostbuster » est un ratage total. Aucune idée nouvelle, tout a déjà été fait et beaucoup mieux, comme lors de la scène de la reine, maladroitement pompée chez Tim Burton (Beetljuice). Le réalisateur est passé complètement à côté de son sujet et l’anonymat de sa sortie cinéma est une preuve supplémentaire de ce désastre.
Côté distribution, il sera difficile de trouver quelque chose de positif à dire, car aucun des acteurs ne parvient à être réellement cohérent dans ce qu’il fait. Les compositions sont en roue libre, à l’image de celle de Kevin McKidd (Percy Jackson, le voleur de foudre) dont l’interprétation d’un écossais des Highlands est d’un ridicule affligeant.
Rien n’est à garder dans ce film, Yann Samuell vient de réaliser le film le plus ridicule de ces dix dernières années, en réunissant tout ce qui se fait de pire au cinéma. Un mauvais scénario, de mauvais acteurs et surtout une très très mauvaise réalisation. A oublier d’urgence !
Une image correcte sans être brillante, les couleurs sont parfaitement retranscrites et les noirs donnent un léger volume bienvenue. Les contrastes permettent de mieux mettre en relief l’ensemble et donne aux textures une saveur agréable. Pas de quoi hurler tout de même !
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance et l’on plonge aisément dans l’actions. Malgré un léger surgonflage en basse, la piste 5.1 fait des merveilles.