Pulsions

L'histoire
Mère au foyer remariée, Kate Miller est en proie à des fantasmes nocturnes. Son seul confident est son psychiatre, le Dr Elliott, à qui elle révèle la médiocrité de sa vie sexuelle. Alors qu'elle passe l'après-midi seule au musée, Kate suit un bel inconnu qui l'entraîne chez lui et avec qui elle fait l'amour. Mais en repartant, elle est suivie par une inquiétante femme blonde vêtue de noir...

Critique
Brian DePalma n'a jamais caché son admiration pour celui qu'il considère comme son maître: Alfred Hitchcock. Cette admiration transparait dans tous ses films.
Pulsions réalisé en 1980, où les similitudes avec Psychose sont nombreuses: scène de la douche, l'héroïne blonde, l'arme du crime, la double identité du meurtrier....Loin de se cacher,  DePalma reprend les tiques de mise en scène et les thèmes préférés de son idole et les souligne fièrement : voyeurisme, érotisme, meurtre, thème du double... dans le but de mieux les transcender, et de développer ainsi son propre style.
DePalma va en effet beaucoup plus loin que Hitchcock,  notamment au niveau de la violence et du sexe, qui ne sont plus suggérés ou montrés timidement, mais exposés de manière crue et exagérée (le rouge vif du sang, les gros plans sur les parties intimes de l'actrice Angie Dickinson...)

Mais Pulsions ne se résume pas à une orgie de violence et de sexe, c'est aussi un formidable thriller plein de suspense et de tension, grâce à une mise en scène chirurgicale. A travers deux scènes importantes du film, DePalma démontre qu'il n'est pas seulement un bon copiste de Hitchcock, mais qu'il est également un grand metteur en scène avec son identité propre.

Côté comédiens, DePalma a su s'entourer d'acteurs et d'actrices confirmés ou débutants (Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen, Dennis Franz) mais qui offrent de solides performances.

Conclusion
Pulsions est une oeuvre majeure dans la filmographie de Brian DePalma qui possède beaucoup de "Replay value". Et tout comme le film (Psychose) dont il s'inspire,  Pulsions n'a pas pris une ride.

Le film est encodé en AVC au format 2.35:1 d'origine respecté. L'image est resplendissante, respectueuse de la photographie et du support de tournage d'origine, avec la préservation du grain cinéma. La compression est sans faille. Le DNR et le Edge Enhancement, les deux pires ennemis d'une véritable image HD ont été exclus.
L'aspect un peu douce de l'image est tout à fait normale, il est lié à l'utilisation de filtre sur le tournage pour donner cette impression de "rêve" permanent.

L'éditeur propose le choix entre trois pistes sons, du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et 1.0 pour la VO, mais également du DTS HD MASTER AUDIO 1.0 pour la VF.
La VO HD en 5.1 se montre timide au niveau des dialogues, on a l'impression que les personnages sont à des dizaines de mètres du spectateurs, on doit tendre l'oreille pour les écouter. Les effets Surrounds ne sont pas nombreux et n'apportent rien au film.
La VO HD en 1.0 du mixage d'origine et même la VF HD 1.0 sont préférables, pour retrouver l'ambiance d'origine du film, avec une excellente qualité d'écoute. Une très bonne idée de l'éditeur des les avoir inclues dans le Blu-ray.