L’histoire :
Afin de resserrer des liens familiaux vacillants, les Vineyard partent camper un week-end dans les forêts du New Jersey.
Critique subjective :
Petit budget tourné en dix-huit jours, The forest nous parvient en DTV après un passage par le Festival du film fantastique de Gérardmer 2013, une manifestation où il a été projeté hors compétition.
Derrière The barrens (titre original), on retrouve Darren Lynn Bousman, qui écrit, produit et réalise la chose. Bousman, un patronyme méchamment connoté parmi les férus de cinéma d’épouvante, certains considérant même que le réalisateur porte un nom prédestiné. Il faut dire que le bonhomme n’est autre que le fossoyeur d’une franchise qui avait pourtant bien commencé (Saw) et l’auteur de Repo ! The genetic opera, un effroyable navet à vous faire saigner des yeux et des oreilles. Si, en 2012, il remontait un peu la pente avec un correct remake de Mother’s day, The forest vient nous rappeler, deux ans plus tard, qu’il ne faut décidément pas attendre grand-chose de sa part.
S’intéressant au Jersey Devil, créature fantastique censée hanter les forêts du New Jersey, The forest nous démontre à nouveau que Bousman est un piètre metteur en scène (on retrouve ses visuels maniérés) et surtout un scénariste dépourvu du moindre talent. Le mot d’ordre du métrage ? Aucune originalité. Maladroit, simpliste, le script cumule scènes d’exposition d’une lourdeur absolue, interminables tunnels dialogués, dimension psychologique risible et protagonistes mal écrits. Des personnages par ailleurs desservis par une distribution calamiteuse, emmenée par un Stephen Moyer (True blood) mauvais comme un cochon. Improbables, les situations s’enchaînent et sombrent parfois dans le grand n’importe quoi (trouvant le cadavre desséché d’un chien, le père de famille s’empresse d’aller le jeter dans la rivière la plus proche …). Ne sachant pas sur quel pied danser (fantastique ? pas fantastique ?), Bousman livre un scénario qui, non content d’être bougrement mauvais, se paie aussi l’audace de se croire malin (l’inévitable twist final), un vilain défaut hérité de son travail sur la série Saw.
Verdict :
Là où il y avait peut-être matière à signer un film d’horreur psychologique décent (le concept du métrage n’est pas inintéressant), Darren Lynn Bousman rate le coche et se plante royalement. Sous des dehors plus appétissants que la moyenne (réalisateur et acteurs connus), The forest n’est qu’une énième série B de bas étage.