Les seigneurs

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
France
Date de sortie
30/01/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Isaac Sharry, Agnès Fustier-Dahan et Jean-Yves Asselin
Scénaristes
Philippe de Chauveron, Marc de Chauveron et Isaac Sharry
Compositeur
Guillaume Roussel
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais
Patrick Orbéra, ancienne gloire du football, aujourd’hui alcoolique, risque de perdre la garde de sa fille. Contraint de retrouver un emploi stable, il part à Molène, petit île bretonne, pour entraîner l’équipe de foot locale. Face à l’amateurisme de cette dernière, il tente de convaincre des anciens coéquipiers de l’aider à hisser le petit club de Molène parmi les grands.

Une telle brochette de stars dans un seul film, cela fait toujours un peu rêver, mais surtout cela fait très peur aussi. Car, on le sait bien, ce genre de projet fait naître des guerres d’égos qui parfois viennent empiéter sur les qualités artistiques du film. Car chacun veut y imposer son style, sa patte, se démarquer des autres pour que la lumière brille un peu plus sur lui. Et c’est ce que l’on ressent lorsque l’on visionne le film, chacun des acteurs se livre à son numéro habituel : Franck Dubosc (Camping), fait du Dubosc, Gad Elmaleh (Chouchou) reprend son personnage un peu lunaire avec même une allusion aux sushis de « Chouchou », etc…

Côté scénario, on pense une à « La grande séduction » de Jean-François Pouliot, où le maire d’une île canadienne : Ste Marie La moderne, tentait de faire venir un docteur, seul caution possible pour permettre l’implantation d’une usine sur l’île, donnant ainsi du travail à tous les habitants.   Ici on remplace le médecin par une équipe de foot, et l’usine est déjà en place mais menacée de fermer, si des fonds ne sont pas trouver rapidement. Tous les espoirs se portent alors sur les capacités de l’équipe à monter dans le championnat de France. On l’aura donc vite compris on ne navigue pas en territoire inconnu, et les scénaristes ont bien compris qu’il n’était pas nécessaire d’aller chercher plus loin. La simplicité et l’énergie de la distribution feront le reste, mais aussi et surtout l’intelligence de la mise en scène d’Olivier Dahan.

Et c’est bien là que l’on trouve la pépite. Car on peut évidemment reprocher plein de choses au film de Dahan : Une histoire trop simple, des gags un peu réchauffés dans les carrières de chacun des acteurs, des scènes de foot pas forcément très réussies…mais au final, force est de constater que la sauce prend et plutôt bien ! On rit, on s’émeut aussi parfois, mais surtout on ne s’ennuie pas. Car le réalisateur à l’ œil suffisamment aiguisé pour prendre tout ce qui ne se voit pas d’instinct, il fait avec du vieux du neuf, d’une scène un peu « casse-gueule » comme celle du but décisif, il parvient à capter de la simplicité dans un numéro particulièrement rôdé et finit par nous surprendre. Car c’est bien là toute la réussite du film, avec des jeux rodés depuis des années par des acteurs qui ne semblaient pas avoir envie de prendre trop de risque, Olivier Dahan parvient à créer la surprise et à nous divertir avec beaucoup d’intelligence.

Côté distribution, je l’ai déjà dit plus haut, mais les acteurs font leur numéro, c’est un fait ! Mais on en rit encore, parce qu’ils parviennent à utiliser leurs points faibles, et en faire des grands moments de partage avec le reste des co-équipiers. Ainsi Joey Starr (Polisse), se montre toujours aussi impeccable dans un film collégial, Omar Sy (intouchables) parvient même à nous émouvoir dans un jeu précis et méticuleux, et José Garcia (Vive la France) en maître de cérémonie nous offre une fois de plus toute son énergie de clown qui rit et qui pleur aussi. Une pensée toute particulière tout de même pour Jean-Pierre Marielle (Les galettes de Pont-Aven), toujours aussi bouillonnant de plaisir dès lors que sa voix se fait ronronnante.

En conclusion, il serait injuste de tirer à boulet rouge sur « Les seigneurs », tant le résultat est surprenant de drôleries, de sensibilité et, finalement d’intelligence en offrant une œuvre simple, dénué de complexité scénaristique qui l’aurait alourdie au final.

 

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

Comme à son habitude, la réalisation joue sur les lumières, sur les ambiances, avec un soin particulier, quasi chirurgical. L’image souligne parfaitement le travail soigné des décors avec des couleurs plutôt bien tenues et des contrastes qui savent marquer le volume de l’ensemble. On pourra être tout de même surpris par la texture des visages, qui par effet de lumières ressemblent un peu à des mannequins de cire.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

La piste DTS HD Master Audio 5.1 se démarque par un travail évident sur le  dynamisme. La répartition est très homogène et brille par sa qualité, notamment lors des scènes de match, qui sont les éléments clés du film. Pour le reste la spatialisation reste assez correcte et les dialogues sont assez bien équilibrés.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Une section bonus qui joue clairement la carte de l’authenticité et cherche à prouver, si besoin en était, que l’équipe s’est beaucoup amusé et que les guerres d’égo n’avaient pas leur place sur l’île de Molène. Ainsi on commence avec « Tous ensemble ! Le making of » où l’on voit les membres de l’équipe rirent aux éclats aux péripéties de Ramzy et de Gad Elmaleh qui semblent toujours prêts à trouver les bonnes blagues pour divertir tout le monde. On y voit aussi l’importance que les habitants de l’ile ont joué dans les conditions du tournage.

 

Une importance qui est encore plus soulignée dans le documentaire suivant : « Molène fait son cinéma ». Un reportage qui revient sur les conditions du tournage sur l’île et de l’implication de ses habitants, autant que leur vision très rurale de ce grand barnum qui s’installa pendant plusieurs jours sur leur territoire.

 

Ensuite un petit reportage sur la présentation du film et de l’équipe à Clairefontaine, temple de l’équipe de France de football.

 

Et pour finir un best of des meilleurs moments du tournage. Simple mais efficace !