Frank Martin
est un Transporteur. Il transporte n’importe quoi, n’importe où, pour n’importe
qui, dès lors que le client est prêt à payer le prix. Ses règles sont simples.
Règle 1 : Jamais de noms. Règle 2 : Ne jamais changer le deal. Règle 3 : Ne
jamais ouvrir le colis. Sauf s’il décide de changer les règles : Ce qu’il fait.
À chaque fois. Systématiquement.
Bien, ne
passons pas par quatre chemins. La série « Le transporteur » garde l’esprit
du film, mais pas les qualités (si tant est qu’il y en ait eu !!!). Mais bon,
le but du jeu est de faire de l’action, d’en mettre plein les yeux et de ne pas
chercher à faire dans la crédibilité ni dans la cohérence. Alors si la mise en scène
est efficace, énergique et qu’elle répond au cahier des charges imposé par son
producteur, il n’en va pas de même pour le scénario. En effet, nous sommes très
loin des intrigues précises de séries tels que NCIS. Ici, tout tient dans une
seule ligne et ne cherche pas à faire dans l’intrigue intelligente. Comme une
malédiction dans le cas des séries européennes, les trames se succèdent péniblement
sans susciter le moindre intérêt dans l’esprit des spectateurs.
On passe d’un
épisode à un autre sans réellement s’émouvoir de telle ou telle aventure, et
sans s’attacher aux personnages qui manque terriblement de charisme, notamment
Chris Vance qui ne parvient pas à convaincre dans son personnage. Il enchaine
les cascades sans réellement de crédibilité et ne suscite que très peu d’attachement
dans ce rôle de James Bond survolté. Et même si l’apparition de François Berléand,
toujours impeccable dans son rôle d’inspecteur de police, destiné à faire le
lien avec les films, l’ensemble de la distribution ne brille pas par un jeu révolutionnaire.
Ajoutez à cela des acteurs venant d’Allemagne et d’ailleurs et vous aurez un
parfait melting pot de ce qui se fait de moins bon en matière de série mondiale,
mais de meilleurs tout de même en matière de série Européenne.
Car au final,
ne nous y trompons pas, l’objectif assumé de Luc Besson est aussi de produire
une série pétaradante à destination d’un public pas très regardant, plutôt
amateur de grosses voitures, de cascades en tout genre et de bagarres chorégraphiées
au cordeau, et de jeunes filles dans des tenues. De ce côté-là, la série touche
son but et peux même prétendre créer un genre nouveau : La série B Européenne.
En
conclusion, une série qui ne vole pas très haut scénaristique ment parlant et
dont la composition des comédiens est loin d’être remarquable. Mais au final,
le but est atteint, faire se succéder des cascades et des bagarres en tout
genre.