Peter's friends

Catégorie
Cinéma
Pays
Grande Bretagne
Date de sortie
05/02/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Kenneth Branagh
Scénaristes
Rita Rudner et Martin Bergmann
Compositeur
Divers
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais

A la mort de son père, Peter hérite du domaine familial. Quelque peu désemparé par ce changement de vie, il décide d’inviter ses anciens amis de l’université pour fêter le nouvel an. Fous rires et règlements de comptes vont rendre cette soirée inoubliable.

 

En grand acteur shakespearien qui se respecte, Kenneth Branagh possède l’esprit de troupe, et cela se ressent immédiatement dans la mise en scène de son film « Peter’s Friends ». En faisant tourner ses anciens amis d’université, le réalisateur impose dès lors une ambiance particulière à son histoire. Les regards sont justes parce que vrais, les émotions précises parce qu’habituelles, les répliques résonnent de justesses, car elles pourraient être dites hors caméra.

 

La force de la mise en scène de l’acteur réalisateur, que les plus jeunes ont pu découvrir dans le rôle de Gilderoy Lockhart, le prof nombriliste de « Harry Potter et la chambre des secrets », c’est justement de rendre fluide sa caméra et presque invisible pour pouvoir filmer des petits instants d’émotions tout en soignant une direction d’acteur très théâtrale à l’image du personnage de Maggie Chester interprété par Emma Thompson (Love Actually), très excessive dans ses gestes, dans ses sentiments, fougueuse amoureuse et amie effacée. La réalisation de Kenneth Branagh pourrait se résumer à cela. Il y a de la force lorsque l’action le demande, notamment lorsque les vérités explosent avec violence, et de la pudeur lorsque la réalité vient s’imposer de tout son poids dans une soirée que tout le monde souhaite sauver malgré les douleurs intérieures.

 

Le scénario de Rita Rudner (That’s Adequate) et Martin Bergmann (Un après-midi de chien) joue en permanence cette carte de la soudaine explosion de vérité pour ensuite revenir à un enchainement tout ce qu’il y a de plus courtois. Un peu comme si les auteurs avaient voulu créer une peinture d’une société anglaise qui parvient, quel que soit la situation, à trouver un moment pour contrôler l’incontrôlable. Jouissif d’inventivité, parfois légèrement outrancier, le scénario fourmille de répliques acerbes et de bons mots parfaitement ciselés. On rit beaucoup dans ce film, on s’émeut aussi énormément devant la détresse de certains personnages, qui apparait au fil de l’intrigue, et l’on verse une larme devant le courage de certains autres.

 

C’est tout l’intérêt de ce film de Kenneth Branagh, un film choral où chaque spectateur peut se retrouver dans un des personnages. D’ailleurs la distribution est magnifique d’inspiration. Que ce soit le réalisateur lui-même, merveilleusement théâtrale et cinématographiquement juste. On jubile toujours au jeu d’un flegme associable de Stephen Fry (Sherlock Holmes) ou encore à la justesse du couple Imelda Staunton (Harry Potter et l’ordre du phénix) et Hugh Laurie (Dr House).

 

C’est bien simple, « Peter’s Friends » se regarde sans ennuie d’aucune sorte et nous donne un plaisir que nous n’aurons aucun mal à assumer. Pour conclure on ne peut pas s’empêcher de parler de la bande son particulièrement bien inspirée qui entrainera les spectateurs dans la nostalgie des années 80 avec des titres de : Springsteen, Tears for Fears, Pretenders, Clapton, Tina Turner et biens d’autres. Un film à consommer sans aucune modération !

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le film de Kenneth Branagh joue sur les ambiances entre les extérieurs magnifiques de la campagne anglaise et l’intérieur chargé mais mesuré du manoir de Peter. Les contrastes permettent de mieux renforcer le trait des profondeurs de champs et les couleurs de la soirée bénéficient d’un très bon rendu.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Insuffisante
Insuffisante
Insuffisante
Français
Oui
Oui
Non
Insuffisante
Insuffisante
Insuffisante

Une déception que cette édition qui n’offre qu’une timide piste stéréo, qui oblige à jouer en permanence avec la télécommande. Les dialogues sont, du coup, forcément très en avant, et la musique prend tout le pas des voix. Dommage une belle répartition en 5.1 aurait donné encore plus de relief au film.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 5 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Une section bonus bien décevante, puisque l’on ne doit se contenter que de bandes annonces. Déprimant !