L’histoire :
Dans une capitale britannique soudainement infestée de morts-vivants, les cockneys vont faire parler la poudre.
Critique subjective :
C’est un fait : dans son domaine, Shaun of the dead reste indétrôné depuis sa sortie en 2004. En matière de comédie zombiesque, on n’a jamais fait mieux. Nombreux sont pourtant ceux qui ont essayé … et s’y sont cassés les dents (citons Gangsters, guns and zombies pour prendre un exemple récent). Seule exception, Zombieland aura su approcher de très près la qualité du film d’Edgar Wright. En dépit de la difficulté de l’exercice (pas facile de marier horreur et humour), chaque année charrie inlassablement son lot de « zombédies ». En 2012, c’est Matthias Hoene qui tente l’aventure avec Cockneys vs zombies, un deuxième long-métrage dont il assure l’écriture, la production et la mise en scène.
Sans atteindre des sommets, et donc sans rivaliser une seule seconde avec Shaun of the dead, Cockneys vs zombies va néanmoins s’avérer assez sympathique et plus attachant que la moyenne. Bourré d’énergie, le métrage conjugue avec un certain talent cadavéreux, humour et personnages hauts en couleur. Avec son ancrage britannique, son montage nerveux et son sens de la digression, le titre évoque parfois un croisement entre le zombie movie et les premières œuvres de Guy Ritchie (Arnaques, crimes et botanique, Snatch). Fun, Cockneys vs zombies délivre une poignée de petits moments de bravoure : une séquence d’ouverture sous forme d’hommage au Retour des morts-vivants, un bébé zombie qui valdingue dans le décor, des supporters de foot toujours aussi bas du front dans le trépas, une improbable course-poursuite entre des zombies et un vieillard en déambulateur ou encore des croulants surarmés dézinguant du mort-vivant à tout va. Visuellement, le film tient plutôt bien la route avec une finition soignée malgré un budget que l’on imagine peu mirobolant. A côté de cela, Cockneys vs zombies affiche malheureusement des défauts qui l’empêchent d’être une franche réussite. On relèvera ainsi un certain manque de fluidité (le métrage accuse quelques coups de mou), un script peu inventif (rien de nouveau sous le soleil) et une dimension émotionnelle très limitée (difficile de se prendre d’affection pour les protagonistes). Dommage.
Verdict :
Petite friandise idéale pour une soirée pizzas / bières / potes, Cockneys vs zombies assure un spectacle assez agréable mais sera rapidement oublié. Un film moyen.