Max a 6 ans, elle vit avec son père Toni, un petit voyou au grand cœur. Pour Noel, Max décide de lui offrir Rose, une fille de joie rencontrée par hasard dans la rue et pour qui elle s’est prise d’affection. Malgré la situation compliquée, Toni va avoir du mal à refuser le cadeau de sa fille et devoir cohabiter avec Rose.
Pour son nouveau film en tant que producteur, Thierry Ardisson, s’est associé à la réalisatrice Stéphanie Murat (LOL) pour nous raconter l’histoire improbable d’une petite fille, orpheline de mère qui engage une prostituée pour prendre soin de son père. De ce côté-là, le projet est original et suscite d’emblée l’intérêt des spectateurs, d’autant que la distribution bénéficie d’un capital sympathie évident. Et heureusement, car côté scénario, si la trame est d’une remarquable simplicité, elle ne peut éviter quelques incohérences, dommageables qui peuvent parfois être un peu gênante pour le déroulé de l’énigme et l’intérêt du spectateur. L’exagération de certaines scènes comme le casse du magasin de jouets, ont tendance à rendre le film plus télévisuel que cinématographique.
La réalisation, joue d’ailleurs énormément sur ce côté sobre, un peu téléfilm de l’ensemble en évoluant dans des décors minimaliste, un peu intemporels, en n'évitant pas la caricature. La mise en scène se repose d’ailleurs majoritairement sur une distribution efficace au capital sympathie évident. Un choix judicieux qui paie évidemment mais qui ne parvient pas à masquer tout de même une direction d’acteur un peu en retrait.
Peut-être que le caractère fort des comédiens principaux, Joey Starr (Polisse) en tête a freiné les élans de la réalisatrice. L’acteur se lance comme d’habitude, corps et âmes dans son personnage et son charisme fait le reste. Toujours sur le fil du rasoir son jeu reste tout de même suffisamment subtil pour laisser naître tout ce qu’il faut d’émotion, pour toucher le spectateur. Mais seulement voilà, en l’absence d’une véritable direction d’acteur, le comédien se laisse parfois déborder par la répétition de mimique qui peut le rendre hors sujet. Même constat avec Mathilde Seigner. La comédienne s’enferme dans son style et oublie d’ajouter un soupçon de caricature pour rendre son personnage plus en phase avec le sujet.
Un grand coup de cœur tout de même pour la jeune et toute craquante Shana Castera qui illumine littéralement le film et suscite la majeure partie de son intérêt.
En conclusion, « Max » est un film honnête, qui touche le spectateur, mais pas suffisamment pour en faire une réussite. La direction des acteurs étant une véritable faiblesse.