L'histoire
Lincoln Hawk est un routier solitaire, qui sillonne les routes des Etats-Unis dans son vieux camion rouillé. Pour arrondir ses fins de mois, il participe à des tournois de bras de fer dans les bars et restaurants, tout en rêvant de participer au grand tournois officiel de bras de fer de Las Vegas. Entre temps, son ex-femme, mourante, lui confie la garde de leur fils qu'il n'a jamais vu depuis leur séparation, mais le grand-père s'y oppose fermement....
Critique
Après avoir arrêté la boxe avec la série Rocky, Sylvester Stallone s'essaie à un nouveau sport, les compétitions de bras de fer avec Over the top. Le film est réalisé par Menahem Golan, plus connu pour son titre de producteur (Invasion USA, Allan Quatermain, Superman 4, Bloodsport...) que de réalisateur.
La première évidence qui saute aux yeux, c'est qu' Over the top applique presque la même recette qui a fait le succès de Rocky : un héros "simple", loser au départ, mais qui possède en lui cette rage de vaincre, et une envie de se dépasser. Le message est évident et très américain, il est martelé longuement à deux reprises dans le film : Dans la vie quand on veut quelque chose, on doit tout faire pour l'avoir. Ne jamais abandonner etc... Tout comme Rocky, les matches sportifs n'occupent que très peu de temps dans le métrage, on assiste à un duel de bras de fer au début du film, et les autres duels sont condensés dans les vingts dernières minutes. En réalité, c'est la relation père/fils qui occupe une grande partie du métrage : les retrouvailles difficiles, une période où tous les deux apprennent à se connaitre pour nouer ce lien père/fils qui n'a jamais existé jusque là, l'entente, puis des obstacles qui les séparent de nouveau, provisoirement.... Le tout est ponctué de mini bagarres, et de petites courses poursuites, car on n'est tout de même dans un film avec Sylvester Stallone, l'une des Action Stars des années 80/90.
La réalisation de Menahem Golan est honnête, rien de transcendant. La dernière partie du film réserve quand même son lot de suspense, avec un bon choix de montage et de réalisation durant les duels. La photographie correspond bien au style des années 80, tout comme la B.O du film avec son lot de synthétiseurs. Le thème principal (In this country) du film chanté par Robin Zander et composé par Giorgio Moroder s'efface difficilement de nos mémoires.
Côté casting, c'est Sylvester Stallone qui mène la danse, en offrant une palette d'émotions variées, capable de jouer les gros bras, mais aussi les tendres, arrivant par moment à nous émouvoir. Son jeune partenaire, David Mendehall est également convaincant, même s'il en fait un peu trop parfois au niveau des pleurs, tout comme Robert Loggia qui surjoue dans son rôle du grand père intraitable.
Conclusion
Sans atteindre toutes les qualités de son modèle (Rocky), Over the top est un bon film dans la filmographie de Sylvester Stallone, qui a été injustement sous-estimé. Le film porte la marque des 80's tant au niveau du visuel que de la musique. Pour les nostalgiques.
Le film a été encodé en AVC, (l'édition US de Warner propose du VC-1) au format 2.35:1 d'origine respecté. En dehors de quelques plans un peu "soft" (dû aussi au style des films des 80's), le Blu-ray exhibe une belle image, à la fois détaillée et respectueuse de l'image d'origine (le grain de la pellicule est conservé), dénuée d'artéfacts de compression, et de traces de retouche (DNR, Edge Enhancement..).. Le master utilisé est très propre, à part une ou deux traces d'usures qui trahissent son âge.
Au final, le Blu-ray de Over the top s'avère être une très bonne surprise.
L'éditeur propose une VO en DTS HD MASTER AUDIO 2.0 (contraiment à l'édition US de Warner qui propose du Dolby TrueHD 5.1) et une VF DTS 2.0 standard. L'absence d'un mixage 5.1 ne pénalise pas trop l'immersion dans le film grâce à une bonne dynamique. Les dialogues sont parfaitement audibles même quand Stallone marmonne. Aucune coupure sonore, craquements, grésillements et autres problèmes ne viennent perturber le spectacle.