L’histoire :
Employée dans une prestigieuse agence immobilière, une jeune femme est chargée d’estimer le manoir Valdemar, une propriété réputée maudite.
Critique subjective :
Avec son premier long-métrage, Le territoire des ombres : Le secret des Valdemar, Jose Luis Aleman ne choisit pas la facilité, loin de là. D’une part, il s’attaque aux écrits de Lovecraft, autrement dit une œuvre difficile à adapter (rappelons qu’il s’agit d’une mythologie reposant beaucoup sur la notion d’indicible). D’autre part, il opte pour une construction sous forme de diptyque, Le secret des Valdemar étant le premier chapitre d’une histoire qui sera complétée avec Le territoire des ombres 2 : Le monde interdit, un second opus dont on découvre quelques images dans le générique de fin.
Avec Le territoire des ombres : Le secret des Valdemar, n’espérez pas découvrir un nouveau fleuron du cinéma fantastique espagnol. Le résultat est tout autre, le métrage étant un ratage de chaque instant. Le script, d’abord, frappe par son côté confus. On déplore ainsi des sous-intrigues inutiles, des personnages secondaires sans intérêt et une gestion incongrue de la temporalité (un flashback occupe les trois quarts du film). L’histoire pêche aussi par la maladresse de certains choix (que viennent faire Aleister Crowley, Lizzie Borden et Bram Stoker chez Lovecraft ?) et un rythme boiteux (le film est lent et interminable). Pour finir de brosser ce noir tableau, mentionnons également une réalisation plate, une musique pompière et une interprétation médiocre. Vous avez maintenant un aperçu assez complet de la chose. En un mot : navrant.
Verdict :
Ne délivrant pas le moindre frisson et n’entretenant qu’un rapport très lointain avec les écrits du maître de Providence, Le territoire des ombres : Le secret des Valdemar ressemble à un mauvais téléfilm d’épouvante dont on prendra soin d’éviter la suite. Pour du pur cinéma lovecraftien, on conseillera de (re)voir L’antre de la folie ou de patienter jusqu’à une hypothétique adaptation des Montagnes hallucinées par Guillermo Del Toro, projet de longue date semblant malheureusement perdu dans les limbes du development hell.