Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret. Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…
Depuis la fin de le succès planétaire de la saga « Harry Potter » et depuis la fin de l’injustifié succés de « Twilight », les studios se sont lancé dans une lutte sans merci pour dénicher la nouvelle licence littéraire qui engrangera autant de dollars que les deux précédentes. C’est d’ailleurs celui qui est à l’origine de la saga « Twilight » : « Summit » qui remet le couvert avec « Sublimes Créatures », un film inspiré de la saga « 16 Lunes » de Kami Garcia et Margaret Stohl qui reprend les mêmes ingrédients quasiment que dans la saga de Stephenie Meyer. A savoir : Deux ados, l’un normal l’autre mystérieuse, faisant partie d’une famille aux pouvoirs étranges et un amour impossible qui les unis.
Si les ingrédients sont les mêmes, nous ne sommes toutefois pas tout à fait dans la même mouture, puisqu’ici, pas de vampires, ni de loup-garou, pas d’envie suicidaire mal montée, mais une histoire d’amour entre un jeune homme sympathiquement classique et une jeune femme prisonnière d’un pouvoir dont elle se serait bien passé. Voilà pour le reste c’est aussi classique que tout ce que l’on peut voir dans le genre et Richard LaGravenese (Une vie à l’autre), ne semble pas décidé à nous en mettre plein la vue ni à se démarquer de ses concurrents par des effets de caméras innovants ou par des trappes scénaristiques redoutables. Ici, le réalisateur et son scénariste ont plutôt décidé de s’intéresser fortement à l’histoire d’amour plus qu’au combat que mène la jeune fille, pour ne pas sombrer dans les ténèbres et pour garder son amour. Un choix hasardeux qui débouche sur un film, certes « sympathique », mais finalement assez ennuyeux.
Et même si le réalisateur a choisi de ne pas faire dans la surenchère d’effets spéciaux, pour faire, comme le fit Coppola en son temps avec « Dracula », un film centré sur l’histoire plus que sur le sensationnel, le film ne parvient pas à trouver un rythme suffisant pour être totalement passionnant. Le scénario fait dans le consensuel, utilise des ficelles largement utilisées auparavant dans d’autres productions, et ne semble pas vouloir prendre de risque. Tout est propre, comme dans « Twilight », pas de grossièreté ou très peu, peu de baiser et une infime suggestion de rapport physique. Alors dans l’ensemble le film se regarde, s’apprécie même parfois, mais ennuie aussi beaucoup, surtout dans le milieu du film lorsque les deux amants luttent contre le mal.
Côté distribution, Jeremy Irons (Faux-semblant) ne semble plus décidé à briller dans des histoires à la hauteur de son talent. Il court le cachet dans des compositions redoutablement semblables les unes aux autres. Tout au plus Emma Thompson (Love Actually) et Viola Davis ( La couleur des sentiments) parviennent à tirer leur épingle du jeu. Quand aux deux comédiens principaux, ils font de leur mieux pour faire briller leurs personnages dans une mise en scène quasi inexistante.
En conclusion, on a beaucoup de sympathie pour « Sublimes créatures », mais pas assez pour oublier une mise en scène qui tourne au ralentie et manque de donner un rythme à une histoire, au final très classique et beaucoup trop lissée pour être réellement intéressante. On ne tremble pas particulièrement pour les amoureux et on reste froid aux intrigues des personnages.