En 871 après J-C, Steinar, jeune guerrier Viking, est envoyé par son père mourant, le Roi, dans une quête pour retrouver son frère, jadis banni du royaume. Dans sa quête, il dirigera avec lui toute une armée contre l’envahisseur. Le voyage épique de Steinar à travers un territoire hostile va le transformer en l’homme que le roi attendait, un impitoyable successeur au trône.
Pour son premier long métrage, le réalisateur anglais Farren Blackburn s’est donc attelé à nous raconter le périple de Steinar, Fils du roi Bagsecg qui doit parcourir le royaume, à la recherche de son frère aîné Hakan, banni pour des raisons mystérieuses, il y a plusieurs années. Un sujet difficile pour un premier film, tant la caricature est facile et le piège de la surenchère d’effets de caméras quasi inévitable.
Et c’est bien ce qui se passe dans cette fresque historique qui sombre très rapidement dans du grand n’importe quoi bien mal maîtrisé. On commence avec un générique qui rappel sans aucune hésitation, « Trainspotting » de Danny Boyle, avec la présentation de chacun des personnages, qui est peut-être la seule réussite de ce film, car ensuite, on part dans un périple ennuyeux où les héros jurent, crient fort, se battent avec des haches et des épées sur des chorégraphies, un peu mollassonnes, et une mise en scène fort peu nerveuse qui nous laisse largement le temps de regarder le paysage et de perdre le fil d’une trame qui n’est pourtant pas particulièrement compliquée.
Alors effectivement, il y a de bonnes idées, comme l’utilisation de paysages authentiques écossais qui viennent donner au film un côté authentique et renforce du même coup la violence des combats. Mais au final, pour des raisons de budgets ou par des choix artistiques, les lieux se ressemblent tous, et l’on ne parvient jamais à identifier le temps de voyage des héros, d’autant que le scénario entasse les incohérences à la pelle, comme le père qui est en train de mourir au début du film et qui, lorsque le héros revient, semble-t-il après un long voyage, en est toujours au même point. Pareil lors du sauvetage d’une jeune femme en pleine lapidation, l’issue va à l’inverse de ce que l’on imaginait, sans raisons particulière.
Bon, n’y allons pas par quatre chemins : On s’ennuie ferme dans ce film annoncé comme un choc visuel ! Et notamment à cause de la distribution, qui ne cesse de surjouer, pour avoir l’air un peu plus méchant ou un peu plus crédible. Au final, pas un ne parvient à nous transporter, bien au contraire, on se dit qu’ils ont dû souffrir en regardant les rushes, et comprendre qu’ils ne parvenaient pas à donner une véritable composition, comme on était en droit d’attendre.
En conclusion, « Hammer of the Gods », confirme ce que l’on craignait : Une sortie Direct To DVd est rarement une bonne nouvelle. Le film est ennuyeux, le scénario y accumule les incohérences, qui ne font qu’accentuer notre ennuie. A oublier !