New York, 1900. Le Pr Henry Jarrod disparaît lors de l'incendie criminel de son musée de cire. Sous un masque de cire, il revient se venger et assassine son associé, Burke, ainsi que son amie Cathy. Puis, quelques années plus tard, il ouvre un nouveau musée de cire. Mais en le visitant, une femme, Sue Allen, trouve que la statue de Jeanne d'Arc ressemble étrangement à Cathy, dont le corps a disparu...
L'homme au masque de cire (House of Wax) est le remake du film de Michael Curtiz Mystery of The Wax Museum (1933). Cette nouvelle version en technicolor et 3D devient alors le premier film d'horreur 3D à rencontrer un véritable succès commercial en salles… nous sommes donc en 1953.
Le film produit par les studios Warner est alors tourné en 3D stéréoscopique (Natural Vision 3-D) par André DeToth… un réalisateur borgne ! La diffusion en salle nécessite l'usage de deux copies 35 mm projetées par deux projecteurs synchronisés. Comme nous le décrit l’excellent documentaire qui accompagne le film, l’expérience est plus ou moins correct selon l’équipement des salles ou le film sera projeté. Quoi qu’il en soit, le public joue à se faire peur par cette nouvelle expérience en relief en portant des lunettes polarisées. Le film, tourné à peu de frais et dans un temps record remporte à sa sortie un succès exceptionnel et s'avère une véritable chance pour l'acteur Vincent Price qui va alors relancer sa notoriété et se lancer dans une nouvelle carrière plutôt orientée sur le fantastique, notamment sous les multiples commandes de Roger Corman et les productions AIP.
L'homme au masque de cire va engendrer une véritable mode du film 3D pour les deux années qui vont suivre, avant que cette mode ne retombe dans l’oubli devant la médiocrité scénaristique et de réalisation des tentatives suivantes.
L’homme au masque de cire reste de son coté dans l'histoire comme une œuvre utilisant la 3D avec grande intelligence car en support une bonne histoire d'horreur. Mis à part quelques plans permettant au public d'être surpris par des jaillissements 3D, le réalisateur va régler ses caméras pour proposer une véritable profondeur de champs qui ne cherche pas à faire du spectaculaire.
La vision en Blu-ray 3D permet de retrouver avec conviction et de manière proche les impressions du public des années 50.