L'histoire
Frank Drebin, légende de la police et roi de la gaffe, raconté au travers de ses enquêtes les plus retentissantes. Que ce soit pour la protection de la reine d'Angleterre, l’empêchement d'un conglomérat industriel à prendre le contrôle du gouvernement ou l'infiltration d'un groupe terroriste dont le plan est de faire sauter le tout Hollywood lors de la cérémonie des Oscars, il ne manquera jamais d'intervenir, pour le meilleur et pour le rire.
Critique subjective
Au début, il y avait Police Squad. Cette série télévisée qui n'aura duré que six épisodes de 24 minutes aura pourtant su réunir un cercle de fans suffisant pour que ses créateurs puissent mettre en chantier un film. Même héros, même acteur, l'inénarrable Leslie Nielsen. Jusqu'alors cantonné à des rôles plutôt sérieux que ce soit dans la science-fiction (Planète interdite), le film catastrophe (L'aventure du Poséidon), l'horreur (Creepshow) ou dans des séries TV (Columbo) il se retrouve ici dans un contre emploi total (qui orientera presque tout le reste de sa carrière) où son talent comique est mis à rude épreuve. Pourtant, chez Leslie Nielsen, tout est dans la retenue.
Toute la drôlerie qui se dégage de son personnage et des scènes (et la remarque vaut d'ailleurs pour l'ensemble du casting) provient du décalage total entre le jeu et les situations. Ici, tout est interprété avec un sérieux imperturbable. Un concept, déjà connu mais ici popularisé et poussé à l’extrême, qui fera des émules, notamment auprès des Nuls, lors de leur sketchs et surtout sur La cité de la peur, véritable fils spirituel des ZAZ (pour Zucker, Abraham, Zucker, les créateurs de la saga).
Nous sommes donc ici face à des films prônant l'effet comique comme principale attraction. Inutile donc de rechercher un scénario malin (même s'ils sont plutôt bien ficelés). L'intérêt numéro un est évidemment l’accumulation non stop de gags, qu'ils soient visuels, sonores, au détour d'un dialogue ou d'une situation, d'une référence ou même d'un détail presque imperceptible qu'on ne découvrira qu'après plusieurs visionnages.
Outre Leslie Nielsen, le reste du casting est à l'avenant. George Kennedy, qui s'essaye lui aussi à la comédie se révèle hilarant, Prisilla Presley compense son évident manque d'expérience dans le domaine du cinéma par un jeu complice avec Leslie Nielsen et O.J. Simpson (qui nous faisait encore rire à l'époque...) révèle de réelles aptitudes comiques.
Au rayon des regrets, on pourrait citer une réalisation parfois peu inspirée, des seconds rôles peu convaincants ou un montage qui ne laisse pas toujours le temps aux gags de s'exprimer, tous ces menus défauts se laissent plutôt oublier tant l'ensemble se montre sympathique, divertissant et drôle.
Le seul véritable regret se situe finalement (et c'est un regret important pour le coup) au niveau de la qualité fluctuante des films. Si les deux premiers sont absolument hilarants, le troisième est malheureusement nettement moins réussi. Sa construction maladroite (avec de trop nombreux flashbacks) et ses gags beaucoup plus grossiers et surtout moins drôles en font l'épisode le moins bon de la série.
En conclusion
En voilà, une trilogie attachante. Des films désopilants, des acteurs drôles (même les mauvais !), un Leslie Nielsen inoubliable, des films qui se voient et se revoient en relevant sans cesse de nouveaux secrets... Si on peut regretter un numéro trois en-dessous des autres au niveau qualitatif (mais qui n'a cependant rien de honteux non plus) et des titres français absolument RIDICULES les métrages restent des moments de divertissements sûrs.
On aurait pu légitimement s'attendre à une catastrophe. Le statut "coffret de Noël" ajouté à l'édition de titres de fonds de catalogues n'augurait rien de bon. Monumentale erreur. Force est de constater que Paramount a fait le job. Le traitement réservé à l'image, sans atteindre des sommets, est tout à fait honorable et nous présente les films de la meilleures façon vue jusqu'à présent. Bon point particulier à la définition, qui laisse entrevoir des détails jusqu'à présent flou ou même invisibles.
Pas ou peu d'effort sur la partie sonore, on est ici au strict minimum. Le DTS 5.1 est réservé à la VO et ne donne pas vraiment dans le tonitruant. L'avantage ne peut pourtant qu'être évident sur la piste française, proposé sur une ridicule piste mono. Si cette dernière est claire et équilibrée, on ne peut que regretter, au vu de la qualité du doublage et de l'adaptation, qu'elle n'ait pas eu les mêmes honneurs que son homologue anglaise.
Une fois de plus (cela semble être la rêgle pour les films un tant soit peu anciens) aucuns efforts. Pas le moindre supplément à l'horizon, pas même la bande-annonce inutile de rigueur.