Mon oncle Benjamin

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
16/10/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Robert Sussfeld et Roger Debelmas
Scénaristes
André Couteau et Jean-François Hauduroy
Compositeur
Jacques Brel
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans la France d'avant la Révolution française, Benjamin Rathery est médecin de campagne doublé d'un bon vivant. Volontiers frondeur, il s'attaque aux noblions, frôle les galères et chavire les cœurs.

Edouard Molinaro est un réalisateur qui aimait la comédie et savait le lui rendre, avec des succès comme « Hibernatus » ou encore « L’emmerdeur » avec encore une fois Jacques Brel. Le chanteur avait déjà participé à une œuvre du réalisateur et ce fut notamment « Mon oncle Benjamin » qui fut leur première collaboration. Le résultat est en demi-teinte, notamment parce que le film lorgne indéniablement sur le style pochade pas forcément maitrisée.

Du coup le film peine à passionner le spectateur par une narration trop répétitive et une sous exploitation de sa distribution, notamment l’acteur principal Jacques Brel qui avait fait des étincelles avec son interprétation de l’instituteur injustement accusé dans « Les risques du métier ». Ici l’acteur tente le virage comique, mais la sensibilité du chanteur est trop présente et il ne parvient pas à l’effacer. De l’autre côté  les acteurs de seconds rôles tels que Paul Preboist (Mon curé chez les nudistes) ou encore Rosy Varte (Joyeuse Pâques), finissent par emporter le morceau en utilisant en totalité leur potentiel comique. Même Bernard Blier (Les tontons flingueurs) paraît peu impliqué dans ce film qui ne cesse d’accumuler les répétitions.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, « Mon oncle Benjamin » est un film qui repose sur un scénario qui tente maladroitement de s’intéresser aux mœurs légères d’une société prérévolutionnaire, bien décidée à ne plus se laisser conduire sa vie par une noblesse, fort peu regardante de la justice. On passe d’une action à une autre sans beaucoup d’intérêt si ce n’est celui de s’ennuyer ferme.

En conclusion, « Mon Oncle Benjamin » est un film qui accumule les répétitions, et sous-emploi ses comédiens. Une erreur de parcours dans la carrière de comédien de Jacques Brel et dans celle de réalisateur d’Edouard Molinaro.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

Malgré un léger voile, dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le travail de remasterisation est remarquable en bien des points, puisque les tâches du film furent nettoyées et les textures réapparaissent avec beaucoup de finesse et de précision.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Côté son en revanche l’édition ne bénéficie que d’un 2.0, ce qui laisse apparaitre encore beaucoup de chuintement et de sonorités criardes.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus de cette édition 35ème anniversaire offre plusieurs documentaires :

A commencer par « L’homme à l’habit rouge » dans lequel le réalisateur Edouard Molinaro, Philippe Monnier l’assistant réalisateur sur « Mon Oncle Benjamin » et Bernard Alane l’un des comédiens du film, reviennent sur l’expérience qui fut vécu comme une bouffée d’air par le réalisateur qui le fit entre deux films avec De Funès dont la collaboration ne fut pas particulièrement de tout repos. A grand renfort d’anecdotes et de superlatifs concernant Jacques Brel qui fut également le porteur du projet, le documentaire pêche parfois par une narration un peu lente et soporifique. A remarquer tout de même le fair-play de Molinaro qui n’hésite pas à dire que Bernard Blier avait jugé le film raté, mais que malgré cela lui en tant que réalisateur estimait avoir fait Son film, celui qu’il voulait voir à l’écran.

Puis une discussion entre Edouard Molinaro, Alexandre Jardin et François Busnel dans « A genoux les Chrétiens ». Le romancier et le journaliste avouent être fan de « Mon Oncle Benjamin » et du travail du réalisateur. La discussion manque bien sûr de partialité, mais reste intéressante.

Pour finir « Un reportage d’époque » ou les dessous du tournage tourné en 1969.