L'effaceur

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Eraser
Genre
Pays
USA
Date de sortie
02/11/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Anne Kopelson, Arnold Kopelson, Stephen Brown, Caroline Pham
Scénaristes
Tony Puryear, Walon Green
Compositeur
Alan Silvestri
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
115
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
L'agent Kruger est un effaceur. Dans le cadre du programme de protection des témoins, il agit pour le gouvernement et efface toutes traces des personnes qu'il doit protéger.
Tout va cependant changer lorsque sa dernière cible se retrouve au centre d'un immense complot gouvernemental.

Critique subjective

L'effaceur est un film à part dans la carrière de Arnold Schwarzenegger. Ambitieux, le film l'est. Gros budget, gros casting, réalisateur important pour l'époque (Chuck Russell, qui sortait du triomphe de The Mask)... mais, contre toutes attentes, le film, sans pour autant subir un échec commercial complet, passa plutôt inaperçu aux yeux du public. Pourtant la recette avait déjà fonctionné de nombreuses fois. Le film est dans la même veine que de nombreux succès du chêne Autrichien et rien ne supposait qu'il allait rencontrer une telle indifférence. Pourquoi alors ?

En réalité, les raisons sont multiples. A l'époque, en 1996, Arnold Schwarzenegger traversait une mauvaise passe - sa première - sur le plan cinématographique. Si True lies avait réussi à faire oublier l'échec cinglant de son Last action hero, il avait déjà perdu une grande part de sa crédibilité en tournant l'infâme Junior - comédie pseudo-scientifique et grasse propre à faire passer le Professeur Foldingue pour Citizen Kane). Car oui, voir le Terminator grimé en jupette, enceint et se plaignant de ses montées de chaleur cela ressemble avant tout à un suicide artistique. Un an plus tard, il confirma avec Batman & Robin, enterrant du même coup sa carrière d'acteur AAA pour se réfugier dans la politique et les actionners démodés destinés à rencontrer leur public en vidéo-club. Une bien triste fin de carrière pour l’archétype héroïque d'une génération que ne pourrait sauver qu'une nouvelle collaboration avec celui à qui il doit déjà sa carrière - James Cameron - dans, au hasard, les suites d'Avatar.

L'autre raison n'est pas imputable à l'acteur. C'est une question d'époque. En 1996, les héros bodybuildés n'ont plus la côte. Les Stallone, VanDamme et Cie en savent quelque chose.
Le gros du basculement s'est fait en 1994. C'est l'année de la sortie de Speed. Un film d'action, pour l'époque, décoiffant, dont le héros tient plus de la crevette que de Mr Univers. Un héros d'action finalement plus humain, loin des délires patriotiques et protéinés d'une ère Reganienne révolue. Le spectateur ne désire alors plus un héros rassurant, mais s'identifier au héros.
Emboitant le pas à Keanu Reeves, de nombreux autres acteurs loin d'impressionner physiquement vont alors devenir les spécialistes des délires pyrotechniques au cinéma. Will Smith, Nicolas Cage, Tom Cruise ou encore John Travolta sont ainsi les nouveaux héros de l'Amérique, reléguant nos souleveurs de fontes à des reliques d'un autre temps.

C'est dans ces conditions que sort alors L'effaceur. Autant dire qu'il ne partait pas gagnant et ce n'est pas son scénario, convenu au possible, qui est venu arranger les choses. Pourtant, le film se tient. Classique dans son fond et sa forme, il déroule une intrigue aussi classique que divertissante. Même si peu aidé par le jeu limité de son acteur principal et les quelques grandes figures venues cachetonner (Caan, Coburn), le film réussit in extremis à insuffler le suspens nécéssaire pour captiver raisonnablement le spectateur d'un bout à l'autre du métrage. Les séquences d'actions, dans lesquels ont été vraisemblablement investi une belle part du budget, donnent le change et sont plutôt bien réalisées et mise en valeur. De bons points, sur le papier...

Car au final, ce que l'on retiendra du film est cette ambiance un rien désabusée. Comme si le film avait conscience d'être le chant du cygne de son propre genre. Un genre de films d'action très basiques, au scénario minimaliste, testostéronés à outrance et souvent caricaturaux. Le regard en arrière que nous propose aujourd'hui ce film nous laisse à penser que le cinéma d'action d'aujourd'hui à beaucoup changé, parfois pour le pire, mais aussi pour le meilleur. Et que l’adage "c'était mieux avant", n'est décidément pas toujours de mise.

En conclusion
S'il est aujourd'hui presque totalement oublié, L'effaceur marque pourtant historiquement la fin d'une époque, celle des films d'action "à la Schwarzenegger" qui, s'ils s'offrent aujourd'hui épisodiquement un petit tour de piste ne trustent plus le box-office depuis longtemps. Le film, lui, est extrêmement classique et suranné et porte la marque de son époque. Il est pourtant sauvé in extremis par le divertissement qu'il réussit néanmoins à procurer et la nostalgie dégagée par son style général.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Film oublié s'il en est, L'effaceur à droit à un traitement adapté pour sa sortie en haute définition. On est ici face au minimum syndical que l'on est en droit d'attendre du support pour un film de cet âge. Ni plus, ni moins. La compression se tient bien, la définition accuse ses quelques faiblesses tout en restant dans une moyenne tolérable.
Finalement l'ensemble est plutôt plaisant, surtout vis-à-vis du charme et de la patine vintage qui ressort de l'ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Des effets rares et plutôt discrets viennent ponctuer les pistes audio en présence. Comme d'habitude, la VO est à privilégier pour une tenue légèrement supérieure.
Point négatif à rajouter sur le compte de la VF, le doublage, pas loin d'être caricatural. On se demande presque si on est en présence de l'acteur Schwarzenegger ou de son guignol !
Enfin, juste pour rire, la piste québécoise est également proposée, avec une voix complètement à côté de la plaque pour notre Autrichien culturiste préféré.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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En un mot ?
Rien.