À 30 ans, Max a fait fortune sur internet avec ses deux potes et profite de la vie au soleil. Mais il se lasse de cette existence et ne cesse de penser à son amour de fac, Alice, une fille pétillante, engagée, pleine d’idéaux... qui ne s’est jamais intéressée à lui. Pour se rapprocher d’Alice, Max rachète l’usine en faillite dans laquelle elle travaille. Et sans jamais dévoiler sa fortune ni son nouveau statut de patron, il se fait passer pour un simple ouvrier. Prêt à tout, il dépense sans compter pour faire le bonheur d'Alice, de son fils Valentin et de tous les ouvriers de l’usine ; Il abandonne sa vie de millionnaire pour travailler à la chaîne et ne cesse de mentir par peur de décevoir.
En fait, c’est difficile de faire cette critique, tant il y a un capital sympathie de départ. Les acteurs sont sympathiques et l’histoire simpliste, certes, mais elle n’est pas sans rappeler dans une certaine mesure « Pretty Woman », sauf que l’héroïne n’est pas une prostituée mais une ouvrière militante. Arrêtons-nous là pour les comparaisons, car il faut malheureusement se résoudre à dire que le film, n’atteint pas du tout son objectif, loin de là !
En fait, il manque plusieurs choses au film de Nicolas Cuche (Inquisitio), à commencer par une réelle direction d’acteurs. Car, dès les premières minutes on se rend vite compte que Max Boublil est en roue libre et que cela ne lui réussit pas vraiment, il suffit pour s’en convaincre de voir la scène du raccourcis dans la cité. L’acteur ne va pas à fond dans son jeu et se retient constamment, là on l’on peut logiquement attendre de la folie et de l’hilarité. A l’instar de la scène de négociation avec Patrick Timsit, le réalisateur ne parvient pas à le pousser à donner le meilleur.
Et c’est bien le drame de ce film, mis à part quelques bons moments d’humour, notamment dans les apparitions de Chantal Lauby et Lionnel Astier, on ne parvient jamais à totalement plonger dans l’aventure et à rire à gorges déployées comme cela fut le cas dans le précédent film de Boublil (Les Gamins). Et la faute revient certainement à un scénario, un peu léger, qui ne parvient jamais à trouver un certain rythme de croisière et accumule les incohérences pour servir une histoire simple qui aurait pu être beaucoup plus efficace.
En conclusion, « Prêt à tout » parvient à nous faire rire, mais n’arrive jamais à trouver un rythme suffisamment soutenu pour rendre cette comédie réellement emballante. Max Boublil ne donne pas le meilleur et rate même certaines scènes. On regrette que la direction d’acteur ne soit pas plus à la hauteur qu’un téléfilm.