L'histoire
Quand il apprend la mort soudaine et brutale de son frère dans un accident de voiture, Jack Carter, exilé à Las Vegas, décide de rentrer à Seatle pour mener son enquête. En effet, ce dernier ne croit pas du tout que la mort de son frère soit accidentelle...
Critique
Get Carter est le remake du film britannique de 1971 avec Michael Caine, connu en France sous le titre de La loi du milieu. Dans cette nouvelle version du roman de Ted Lewis, le coeur de l'histoire reste sensiblement le même que dans l'original. Certains détails ont été changés ou adaptés, comme celui de transposer l'action aux Etats-Unis, ou encore de moderniser le business des bad guys. Le personnage principal lui aussi a subi un changement notable. Le Carter de 1971 était un homme froid, impitoyable et quelque peu misogyne, alors que celui de 2000 est plus sensible, exprimant plus ses sentiments, et montre plus de considération envers les femmes. Nouvelle époque, nouveau comportement...
C'est d'ailleurs ce changement de caractère de Carter qui est l'une des faiblesses de ce film, car Carter n'est pas Rocky, c'est ce qui fait sa particularité et son attrait. En le rendant plus "doux" et plus "moderne", les responsables de ce parti pris l'ont transformé en un personnage quelconque, sans grand intérêt. Par ailleurs, la violence, surtout visuel a été aussi atténuée, surement pour obtenir un certificat "tous publics". Les scènes de meurtres de sang froid se passent hors-champs, les gouttes de sang se font rares.
La réalisation de Stephen Kay et le montage posent également problème, avec des tentatives d'effets de montage et de cadrages hasardeux et inutiles, nuisant fortement à la force du film.
Le seul point positif du film se situe dans l'écriture des rapports entre le personnage de Carter et de sa nièce, ce qui nous donne droit à une très jolie scène de discussion entre les deux. Cela permet aussi à Stallone de montrer son talent de comédien. La performance de Rachel Leigh Cook (le rôle de la nièce) est à saluer également. En peu de scène, elle arrive à rendre son personnage attachant et moins anecdotique que celui de 1971. Enfin, Mickey Rourke, Alan Cumming sont également bons dans leur rôle respectif, avec le peu de temps de présence à l'écran qui leur a été accordé.
Au final, c'est le casting et l'écriture des personnages qui sauvent le film du ratage complet.
Conclusion
Get Carter version 2000 fait parti de ces remakes inutiles et pas aboutis, qui ont du mal à soutenir la comparaison avec leurs frères ainés.
Le Blu-ray est encodé en AVC au format 2.40:1 sur un disque Blu-ray simple couche. Le résultat est loin d'être parfait. La compression n'est pas toujours très discrète, l'image manque parfois de précision, surement dû au peu d'espace disque accordé au film, et d'un bitrate relativement faible. Les couleurs respectent le choix et le ton voulu par le réalisateur. Le bon côté c'est que l'image n'a pas été retouchée et respecte l'originale. Le Master utilisé est propre. Peu mieux faire.
La VO est encodée en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, et la VF en Dolby Digital 5.1. Comme toujours, pour profiter du plein potentiel du mixage, la VO est à privilégier.
Sans être tonitruante, la VO HD restitue avec force de détails le mixage d'origine. Les Surrounds sont souvent sollicités, aussi bien durant les scènes d'action que les scènes plus "calmes", fournissant un environnement sonore assez riche pour être immersif. Enfin, les basses sont également de la partie. Aucun artéfact ne vient perturber le film. Au final, cette piste HD remplit sa fonction avec discipline.