Flint avait été obligé de détruire sa machine parce que son invention avait déchaîné des pluies torrentielles de cheeseburgers et des tempêtes de spaghettis, menaçant toute la planète. Pourtant, la machine n’a pas disparu, et elle crée maintenant des croisements entre animaux et aliments, les « miam-nimaux » ! Flint et ses amis s’embarquent dans une périlleuse mission pour affronter des tacodiles affamés, des Cheddaraignées, des Serpent à galettes, des Hippopatates…
Dans tous ces méandres de l’animation mondiale, une œuvre originale se remarque tout de suite. Avec « Tempêtes de boulettes géantes », en matière d’originalité, on était servis. A commencer par l’histoire de ce savant, pas si fou que ça, qui invente une machine qui transforme l’eau en nourriture, offrant ainsi, à la fois une solution pour la faim dans le monde, mais aussi des perspectives financières indéniables pour le maire de cette petite ville. Une histoire qui plonge le spectateur dans une succession de situations toutes plus délirantes les unes que les autres.
Mais pour « L’ile des Miam-nimaux :Tempêtes de boulettes géantes 2 » les réalisateurs Cody Cameron (Shrek 4) et Kris Pearn, n’ont pas hésité à s’approprier l’histoire de Judi et Ron Barrett pour en faire un deuxième volet plus haut encore en couleur, et à l’univers complètement barré. L’animation y est toujours à la fois simpliste et caricatural, mais cette fois-ci, on se rapproche du grand bazar que furent « Les Croods », avec des animaux inventés à travers des recettes ou des fruits. Ainsi le hamburger devient une sorte d’araignée, les pommes de terres : des Hippopotames et ainsi de suite. « Tempête de boulettes géantes 2» prend le spectateur à contre-pied, et l’entraine dans une véritable œuvre folle d’imagination et de créativité burlesque.
Tout aussi réussit que le premier volume, le rythme y est soutenu, et les réalisateurs ont réussit à créer des personnages aussi originaux que reconnaissables : l’inventeur avec ses cheveux ébouriffés et ses grands yeux incrédules, le policier avec son torse monumental et ses toutes petites jambes; Une animation qui n’est pas sans rappeler les grandes heures des programmes courts de Tex Avery ou ceux de Fritz Freleng (La panthère rose). Le tout se reposant sur un scénario impeccable, qui ne vient pas s’embarrasser d’une thèse sur la fin dans le monde et la place de nos sociétés industrialisées. Mais dans lequel on peut aisément y voir une fable sur la société de consommation à outrance qui se laisse dépasser par la loi du marché.
Cody Cameron et Kris Pearn offrent une œuvre drôle et énergique aux jeunes spectateurs qui ne boudent pas leurs plaisirs, tant l’ensemble, même avec quelques petites longueurs, est une véritable bouffée d’air frais dans le monde de l’animation à grand budget. Pariant sur la réussite du premier et leur capacité de renouveler l’exploit dans un suite, les réalisateurs de « l’ile des Miam-nimaux :Tempêtes de boulettes géantes 2» prennent le spectateur au dépourvu et gagnent leur pari.