Avec l’anéantissement de l’Autorité, le Trueblood vient à manquer. Vampires et humains sont alors en conflits ouverts. Une multitude de nouvelles menaces se dessinent pour la mi-femme mi-fée Sookie Stackhouse et ses alliés. Emergeant d’une mare de sang, « Lilith » retrouve ses pouvoirs et le gouverneur de Louisiane Truman Burrell déclare la chasse aux vampires ouverte en mettant en place un camp d’internement High-Tech et des armes anti-vampires. Pendant ce temps, Sookie et Jason rencontrent le tueur de leurs parents : le mystérieux et ancestral Warlow.
Bon, n’y allons pas par quatre chemin, la saison 6 est une véritable déception ! D’abord parce qu’elle se situe bien au-dessous de toutes les autres, par des intrigues parfois un peu trop redondante et un manque d’inspiration évident de la part des auteurs. Car ici, sous couvert d’appuyer un peu plus le trait du gore et du divertissement à tous les niveaux, les scénaristes ont oublié ce qui faisait la force de la série : Une alchimie évidente entre érotisme assumé, un thème de vampire inclus dans une satire particulièrement acerbe de la société et une peinture de personnage aussi diverses et variées que tout ce que l’on pouvait voir dans des programmes du genre.
Il y a encore six saisons, « True Blood » réinventait le thème du vampire, et faisait de « Twilight », en deux épisodes seulement, une soupe mièvre et avariée. Avec beaucoup d’audace et un goût évident pour la provocation, « True Blood » débarquait là où on ne l’attendait évidemment pas, et le public se laissait alors prendre dans les mailles du filet Sookie et Jason Stackhouse devinrent en peu de temps les symboles d’une nouvelle génération de héros et d’anti-héros. Sookie la jeune fille aux pouvoirs surprenant, qui tombe amoureuse de ce vampire énigmatique qui répond au prénom de Eric, et son frère Jason, séducteur invétéré, maladroit et accros au Trueblood, le sang de vampire qui a permis la cohabitation des deux espèces, mais qui reste initialement interdite aux humains. En posant les bases de cette intrigue les concepteurs de la série tinrent LA série qui allait marquer le genre et le ticket gagnant vers le panthéon du culte.
Mais voilà au bout de six saisons, le filon s’est épuisé de lui-même et l’envie de faire perdurer l’aventure ne semble plus présente et même si les scénaristes tentent de nouvelles intrigues mystiques, le public reste de marbre et se demande s’il ne serait pas temps de clore cette série avant qu’il ne soit trop tard. La chaine HBO a répondu à l’appel des fans en annonçant effectivement que la prochaine saison serait la conclusion de l’aventure « True Blood ».
En conclusion, pas grand-chose à dire de cette sixième saison, si ce n’est qu’elle déçoit de bien des manières en abandonnant d’une certaine manière les mythes fondateurs qui firent son succès. Dommage, espérons que la septième et ultime saison soit une réussite, pour ne pas rester sur une mauvaise impression.