Imaginez votre monde qui bascule lorsque l’électricité cesse de fonctionner : Plus d’ordinateur, de voiture, de téléphones, de lumière : une ambiance post-apocalyptique ! 15 ans plus tard, Ce sont des milices et des groupes paramilitaires qui sillonnent les terres et « maintiennent l’ordre ». La vie d’une femme est alors bouleversée lorsque la milice locale tue son père. Dans un monde où le danger est omniprésent, elle va réaliser que ce blackout n’est pas une coïncidence et surtout que ce n’est peut-être pas permanent.
Il est de plus en plus difficile pour une série d’exister, voir même de survivre au milieu d’une production toujours plus importante d’année en année. Et même les signatures telles que Jon Favreau (Iron Man) ou encore J.J. Abrams (Lost) ne suffisent plus à garantir la qualité d’une série si imaginative soit elle. Et « Révolution » fait partie de ces séries qui ne parviennent pas à trouver suffisamment de rythme pour être totalement emballante, ni d’originalité pour se sortir du lot. Ici, le principe est de se dire que le monde redeviendrait un brin primaire si l’électricité venait à disparaitre. Fort bien ! Allons-y acceptons que nous redevenions une sorte de communauté féodale, avec ses populations vivant d’agriculture, de chasse et de pêche, que toute la structure démocratique se soit écroulée au profit d’une milice mettant à mal le moindre citoyen décidé à se rebeller ou à montrer une sorte de mouvement de colère. Tout cela part d’un bon sentiment, particulièrement lorsque la patte J.J.Abrams se fait sentir avec une seconde intrigue sous-jacente laissant apparaitre des personnages cachés dans l’ombre et détenant la vérité sur ce chaos qui a plongé l’humanité dans le noir.
Mais voilà, les scénaristes ne parviennent jamais à trouver le rythme suffisant dans une narration qui se fait à la fois volontairement explicite et naïvement complexe. En situant leur action dans un monde qui nous est finalement proche, le spectateur ne se sent pas dépaysé et surtout ne parvient pas, malgré tous ses efforts, à croire une seule seconde à l’intrigue. Quant à la mise en place, après un pilote plutôt bien maîtrisé, la série s’enlise dans des épisodes complexes et laborieux qui nous ressortent des personnages tout droits sortis de la littérature adolescente dont la production hollywoodienne nous inonde actuellement. On peut ainsi y trouver du « Hunger Games », du « Divergente » et une bonne part de tout ce qui se lit ou ne se lit pas.
Côté distribution, c’est également le calme plat, avec des acteurs un peu absent ou trop caricaturaux pour être réellement convaincants y compris Giancarlo Esposito, qui nous régalait dans la série « Breaking Bad », qui vient ici assumer un rôle similaire, mais beaucoup moins bien ciselé que dans la série susnommée. Même la jeune Tracy Spiridakos qui nous ravissait dans le pilote de la série et nous laissait espérer de grandes choses, finit par perdre pied et au fil des épisodes devient de plus en plus étriquée dans son jeu.
En conclusion « Revolution » ne parvient jamais à totalement trouver un rythme suffisant pour combler l’attente que le pitch nous donnait le droit d’espérer. On finit par une série qui ne tient jamais ses promesses, et malgré quelques bonnes idées scénaristiques, ne nous laisse pas espérer de bonnes choses pour la saison suivante.