Blu a pris son envol et se sent désormais chez lui à Rio de Janeiro, aux côtés de Perla et de leurs trois enfants. Mais la vie de perroquet ne s’apprend pas en ville et Perla insiste pour que la famille s’installe dans la forêt amazonienne alors qu'ils découvrent que d'autres aras bleus y vivent.
Pour ce deuxième volume, le réalisateur Carlos Saldanha a décidé de nous sortir des rues de Rio pour nous entraîner dans la jungle amazonienne. L’occasion, pour lui, d’alerter les plus jeunes et leurs parents sur les ravages de la déforestation sur ce qu’il est commun et juste d’appeler le « poumon de la planète ». Un discours écologique éloquent et plutôt bien ciselé pour toucher l’audience, qui nous rappelle à quel point l’activité humaine est désastreuse dans cette partie du monde. Bien sûr, le discours peut aller bien au-delà et permet ainsi aux parents de sensibiliser leurs enfants sur la nécessité de préserver notre planète.
Sur l’aspect artistique, bien évidemment, l’équipe garde le même cap avec une animation très haute en couleur et un habillage musicale particulièrement inspiré sous la direction de John Powell et l’impulsion de Sergio Mendes. Le musicien puise dans ses inspirations et donne à la musique du compositeur toutes les nuances nécessaires à l’illustration du scénario. Pourtant c’est du côté de la musique que le film rate le coche. Car si le premier volume avait eu l’intelligence de ne pas trop appuyer l’effet musicale Broadway, pour ce deuxième volume, le réalisateur et son compositeur ont au contraire voulu plus de musiques, plus de chansons et le film bascule alors dans une sorte de copie d’un Disney, époque pesante, avec des chansons un peu trop répétitives (hormis une ou deux) et un certain gout de déjà vu.
En revanche l’animation, elle, brille toujours par son flot de couleurs qui permet de faire surgir l’amour que le réalisateur et son équipe portent pour le Brésil et pour sa ville emblématique. Ce deuxième volume devient du même coup, un magnifique hommage au Brésil et à sa culture, car si le premier volume parlait surtout du carnaval, ici tout est fait pour rappeler ce pays, les couleurs bien sûr, mais l’animation s’amuse également avec une scène mémorable dans laquelle deux espèces de perroquets jouent au football, ou encore les fameux commentaires sportifs.
En conclusion, ce nouveau volume s’inspire cette fois ci d’un discours écologique remarquable et particulièrement bien ciselé, pour donner à réfléchir le public venu assister à cette débauche de couleurs, et de musiques. Dommage, que les chansons ne soient pas toutes à la hauteur de l’inspiration et qu’elles justement beaucoup trop nombreuses.
Une image qui met parfaitement en valeur le travail d’animation du studio. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et les nettetés en arrière plan permettent de bien discerner les différents éléments du décor. Cela est particulièrement remarquable dans les séquences d’ouverture et de match de foot.
La piste sonore DTS HD 7.1 Master Audio permet une véritable immersion dans les aventures Brésilienne et Amazonienne. La répartition se fait impeccablement régulière sur l’ensemble des canaux. La musique de Powell et l'haibillage de Mendes et des différents intervenants sont tout simplement remarquables. La spatialisation est tellement impeccable qu'elle donne rapidement envie de danser lorsque les rythmes brésiliens résonnent , ou que les percussions retentissent.
Evidemment dans ce type de programme les bonus fourmillent avec plus ou moins de bonheur en général. Pour cette édition, la règle se confirme, avec du bon goût d’abord :
«
Rio Refresher » est
le making of du dessin animé, qui revient plus sur les aspects techniques et scénaristiques voulus par le réalisateur qui donne l’impression d’avoir gardé le contrôle de son film du début à la fin. Notamment il y parle du choix (plus ou moins judicieux !!!) de laisser plus de place à la musique.
«
Les rythmes et les sons du Brésil », est certainement mon reportage préféré, puisqu’il revient en détail sur toutes les trouvailles de Sergio Mendes et du compositeur John Powell pour donner une couleur musicale différente au dessin animé. Alors si un certain nombre des chansons sont irritantes particulièrement celles qui ne sont pas tenus par Mendes, on apprend énormément de choses dans ce reportage, comme la présence fructueuse du guitariste et chanteur Milton Nascimento, du groupe de percussionnistes « Barbatuques » et leurs techniques si particulières. Passionnant et réellement bien ficelé.
Puis «
Nigel et ses amis » est un focus qui revient sur les différentes techniques d’animation pour créer les personnages. Un moyen de mettre en lumière les animateurs de l’équipe.
Et dans les bonnes choses on finit avec «
A vous de juger », une sorte de parodie de « la nouvelle Star », en lien directe avec l’intrigue du film que je vous laisse découvrir. Un petit bonus drôle et bien dosé.
Et pour finir
un spot WWf pour sensibiliser à la protection des Aras bleus.
Après dans le moins bon, on peut voir
les clips des chansons, les scènes coupées, « Dansez et chantez » pour les plus petits.
Le pire bonus étant la chanson «
I will survive » dans toutes les langues du monde. La chanson était déjà pénible à la base, mais alors dans toutes les langues c’est un véritable supplice.