Résumé
Béatrice (qui se nomme ensuite Tris) vit dans un monde clos post-apocalyptique où la société est scindée en cinq factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels) selon le trait de caractère de ses membres. À 16 ans, elle doit sélectionner son appartenance pour la suite de son existence. Cas rarissime, son essai d'aptitude n'est pas concluant : elle est Divergente et cela ne plaît pas à grand monde...
Critique
En ce moment, le cinéma pour ados a le vent en poupe. Les séries de livres pour ados s'enchaînent pour capter les anciens lecteurs d'Harry Potter et les adaptations cinématographiques suivent les meilleurs succès. "Divergente" cohabite sur les terres de "Hunger Games", le film futuriste dans un monde plus ou moins post apocalyptique. Malgré tout, "Divergente" offre une autre vision sur l'avenir. L'histoire est parfaitement dosée pour plaire au plus grand monde avec cette initiation et cette prise d'indépendance pour une jeune fille incarnée par Shailene Woodley dans un monde qui ne lui convient pas et donc elle devient petit à petit le principal danger, car différente.
Tout public, "Divergente" ne présente finalement pas beaucoup de violence (peu de sang) ou de sentiments exacerbés (pas de sexe !). Malgré tout le film n'est pas lisse et offre au spectateur beaucoup de bonnes choses à commencer par quelques bons acteurs. Le rôle principal (Shailene Woodley) est excellent avec une jeune actrice pleine de douceur, d'innocence au début, mais qui évolue au fur et à mesure de l'aventure. On notera également la présence de Kate Winslet enceinte jusqu'au cou ce qui laisse peu de latitude aux cadrages. Le système des factions (la société est découpée en faction selon le trait de caractère de ses membres) marche bien, mais reste encore peu exploité. Avec 3 autres films à venir, on peut penser que les ressorts scénaristiques rebondiront sur ce système. Le scénario est bien mené malgré une durée du film conséquente. La fin aurait toutefois mérité un montage un peu plus court tant l'action finale traîne en longueur.
Au-delà de l'histoire et des acteurs, le film réserve d'autres bonnes surprises avec une réalisation de Neil Burger de très haut vol. Le travail de la mise en scène est consciencieux avec un usage permanent des caméras en mouvement, steadycam, grues ou travelling. Un travail permanent sur les couleurs et les décors et enfin les rêves et peurs (simulés par des drogues et ordinateurs) offrent les ultimes audaces de mise en images. Le film offre également quelques scènes totalement gratuites, mais jouissives comme cette Tyrolienne à travers les immeubles d'un Chicago post-apocalyptique.
Ajoutons au tout une musique electro-pop des artistes du moment qui soulignent l'action et ce film pourtant calibré pour les moins de 18 ans, capte même les adultes.
Verdict
Vivement la suite !
Super, à l'insertion du disque, on a le droit au lancement du film sans pub !
Commentaire audio assez descriptif qui pointe tout ce qu'on aime dans la réalisation du film, mais qui pointe les trucages et surtout les différences (motivées) avec le roman. Il y a également quelques informations intéressantes comme les scènes retournées après (le premier baiser par exemple), raccourcies au montage ou coupées pour respecter une classification grand public.
Un making of (pas trop promotionnel !) de 45 minutes dévoile tous les secrets du tournage. Il est accompagné d'une version 15 minutes beaucoup plus promotionnelle. 4-5 minutes de scènes coupées complète une section bonus très complète et intéressante.