Jeff Beck est indéniablement l’un des plus grands guitaristes au monde. Techniquement brillant, il est renommé pour pousser les frontières musicales et excelle à travers une multitude de genres : du Rock au Jazz et de la Pop au Blues. « Live à Tokyo » fut filmé au Tokyo Dome City Hall au Japon le 09 Avril 2014. Cette tournée japonaise fuit la première du nouveau groupe de Jeff Beck : Jonathan Joseph (Batterie) Nicolas Meier (Guitar) et Rhonda Smith (Bass). Le Tracklisiting comprend également des inédits de Beck. Contrairement aux autres captations de Jeff Becks qui se passaient d’habitude dans des petits clubs, « Live in Tokyo » fut filmé dans une grande salle de concert, et possède une atmosphère plus luxueuse, mais surtout différente.
En génial « touche à tout » qu’il est, Jeff Beck, qui fut désigné comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. Pour son retour sur scène le guitariste a décidé de s’entourer d’un groupe plus jeune, mais aussi plus dynamique. Le guitariste s’amuse d’ailleurs à leur laisser le champ libre donnant lieu çà de grandes envolées rock ou slam suivant l’instrument. Les solos de Rhonda Smith à la Basse par exemple sont absolument dantesque et lorsque Jonathan Joseph se lance dans une échappée avec des toms en furie, le public est conquis et le vidéaste aussi.
Un groupe qui vient donner une nouvelle impulsion à la musique du guitariste, toujours aussi silencieux et avare de sourire durant ses prestation, le musicien fait chanter sa guitare pour mieux donner l’énergie nécessaire à sa musique et laisse libre champ à son groupe d’assurer le show pour mieux électriser le public.
Pourtant, si la musique est, comme à l’habitude avec Beck, minutieuse, les accords perfectibles, le show dans son ensemble à des allures de vide immense. Notamment parce que la scène d’un seul coup parait trop grande, que le guitariste Nicolas Meier reste souvent en retrait dans l’ombre et que la star ne semble pas réellement assumer un tel espace ; silencieux derrière ses lunettes noires, il rappelle un certain Miles Davis, qui tournait le dos à son public. Et si le trompettiste le faisait par caprice, on sent tout de même, une certaine timidité chez le guitariste. Du coup, tous les efforts des membres du groupe sont anéantis par l’ampleur de la scène et la froideur du public Nippon, qui répond par politesse, mais également par emballement aux riffs du guitariste mais reste également assez distant dans ses réactions. Du coup on a un peu de mal à visionner l’ensemble en étant tout excité et on préfèrerait presque simplement fermer les yeux et écouter.
En conclusion, Jeff Beck revient avec un nouveau groupe, plus jeune, plus énergique et reprend tout un tracklisting de morceaux connus du guitariste, mais également des inédits dans un concert, peut-être trop grand pour lui. La guitare est soignée, les accords sont parfaitement cadrés, mais le manque de prise de l’espace est une déception lorsque l’on sait à quel point le musicien est réputé dans le monde entier pour la qualité de ses interprétations.