Paul semble être un garagiste sans histoires : il vit seul et garde contact par ordinateurs interposés avec sa fille partie étudier à la Nouvelle-Orléans. Mais lorsque celle-ci ne donne plus signe de vie, il part tout de suite à sa recherche. Dans sa quête, il révèle alors un passé de tueur à gages et devra faire face à de vieux ennemis, comme Omar, qui a un compte à régler avec Paul depuis plusieurs années ...
Bon comment dire ? Certains acteurs, malgré une carrière florissante de petits bijoux finissent par se perdre dans des sous-produits alimentaires. On a tendance a appeler cela des erreurs de parcours, mais pour certains autres la liste des nanards commence à être longue. Mais, il faut le reconnaitre, tout de même, lorsque le casting réunit trois acteurs présentant une liste monstrueusement longue dans un seul long métrage, il y a de quoi s’inquiéter.
Et le résultat est effectivement à la hauteur des craintes. On commence par une mise en scène poussive, qui utilise des filtres de couleurs trop appuyés pour donner une sorte d’atmosphère chaude et moite, mais qui au final offre un résultat seulement digne d’une bonne vieille série expérimentale pour noctambules dépressifs. L’utilisation de flash back en ouverture donne quasiment toutes les clés de l’intrigue y compris le final. Le scénario, sans aucune surprise, nous entraîne dans une enquête dont on imagine très rapidement les tenants et les aboutissants. De faction très classique, le scénario se déroule le plus basiquement du monde, sans susciter le moindre intérêt du spectateur. On pourrait presque avoir envie de faire du repassage en visionnant d’un œil distrait ce film d’action sans grand intérêt.
Et puis alors, il y a la distribution !!!! Bruce Willis dont le liste de films insipides ne cesse d’augmenter, John Cusak qui se noie définitivement dans ce que le cinéma américain fait de pire et bien sûr Jason Patrick qui a définitivement quitté la sphère des acteurs de talent pour sombrer dans les sous-sols de la production bas de gamme. Aucun de ces trois comédiens ne vient sauver l’ensemble, le premier fait le stricte minimum, s’enferme dans ses grimaces, récite son texte et ne parvient plus à rallumer la lumière de son passé, le deuxième n’est plus que l’ombre de lui-même. Sa coiffure dans le film est le symbole de sa chute artistique, quand à Jason Patrick, il semble maintenant difficile de la sauver.
En conclusion, « The Prince » est un film à visionner si vous n’avez rien d’autres à faire de mieux. Une mise en scène poussive et sans grande originalité et une distribution transparente et insipide.