Soldat blanc

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
FR
Date de sortie
11/02/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Scénaristes
Erick Zonca et Olivier Lorelle
Edition
Standard
DureeFilm
146
Support
Critique de Emmanuel Galais
Au premier contact, dans le cantonnement de Saigon où ils viennent d'arriver en ce mois de novembre 1945, une amitié naît entre André Cariou et Robert Tual. André, qui souffrait de n’avoir pu participer à la Résistance, s’est engagé sur un coup de tête. Robert qui, lui, a pris le maquis à 14 ans, veut retrouver l’ardeur du combat. On leur a dit qu’ils allaient libérer l'Indochine des Japonais, mais la réalité est tout autre. Quand André comprend qu’il s’agit en fait de combattre les Vietnamiens qui luttent pour leur indépendance, il vacille. Robert, lui, ne se pose pas de question : il se battra contre l’ennemi de la France, quel qu’il soit. Fin 1946, leur bataillon est envoyé au Tonkin. Robert crée alors un commando de forces spéciales. André déserte et rejoint la cause du peuple vietnamien…

Réalisateur encensé par la critique en 1998 pour « La vie rêvée des Anges » puis l’année suivante avec « Le Petit voleur », le réalisateur Erick Zonca s’était fait plus discret ces dernières années et nous revient par les voies de la télévision pour nous ouvrir une page de l’histoire, assez peu développée par les scénaristes et réalisateur de cinéma comme de télévision : L’envoie de jeunes recrue en Indochine pour libérer le pays des Japonais, deuxième perdants de ce conflit meurtrier.

Et le réalisateur, prend son temps dans une atmosphère assez lourde de sens, où les traumas d’un conflit sont importés dans un autre contexte. On pourrait presque y voir une métaphore de notre société où les conflits extérieurs s’implantent maladroitement dans nos débats internes. Le scénario du réalisateur et de son scénariste qui a également signé le roman dont est tiré le film, n’hésite pas à opposer ces deux camps celui du résistant convaincu que l’honneur de la France est en jeu, et celui du jeune soldat idéaliste qui réfute le mensonge et se laisse porter par ses idées pour devenir lui-même l’ombre de ce qu’il voulait.

L’histoire est édifiante et se révèle au fil d’un film où les méchants passent aussi facilement d’un camp à un autre que les victimes peuvent devenir les bourreaux. Intelligement menée la mise en scène ne fait pas dans la surenchère, ne va pas chercher l’image choc, le trop plein d’horreur, parfois les mots suffisent. Le réalisateur n’impose pas un jugement, il laisse le spectateur se faire son idée, de qui a raison et qui a tort. Il inscrit son histoire comme une dissertation sur la guerre et ses conséquences sur les hommes. Loin d’être un simple regard sur une page de l’histoire que la France ne souhaite toujours pas approfondir, « Le Soldat Blanc » c’est surtout une histoire qui n’est pas sans rappeler « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola. La comparaison toutefois s’arrête là, le cinéaste signe un film plus simple, peut-être un peu trop lent et manquant parfois de justesse dans le ton utilisé, un regret que l’on mettra certainement sur le dos du manque de moyens et de liberté suffisant, mais qui a le mérite de lever un voile de l’histoire.

Et c’est peut-être du côté de la distribution que l’on peut être à la fois surpris et déçu. Surpris d’abord parce que le jeune Emile Berling (Comme un homme) commence à se faire un nom qu’il défend avec ses propres armes et un talent fou. Si le jeune comédien n’est pas toujours juste, la solidité de sa composition, l’énergie qu’il y met et la naïveté qui se dégage parfois de son regard en font le candidat idéal pour une grande carrière. Face à lui Abraham Belaga (De guerre Lasse) à tendance à en faire un peu trop mais sa rage et son énergie en font un opposant de choix au jeune comédien. Dans un jeu très américain, il se laisse porter par la fureur parfois contenue de son personnage. Le reste de la distribution reste un peu en dessous de la ligne, marquant parfois le pas de la mise en scène.

En conclusion, « Le soldat blanc » est un film efficace, même si quelques longueurs sont tout de même à déplorer, qui a le mérite de lever le voile sur une page méconnue de notre histoire. La distribution, particulièrement les deux acteurs principaux, est parfois inégale mais parvient à donner une certaine rage, voir même une certaine fureur.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film baignant dans une atmosphère un peu sombre, l’accent a été mis sur une lumière volontairement en contraste. Un partie pris qui peu certes servir le film, mais qui masque un peu certains détails. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. La dynamique de l’ensemble fait trembler les murs et impressionne, particulièrement lors des combats. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le making of un peu étrange où l’on voit plusieurs découpées dans leur fabrication. Surprenant mais intéressant en même temps, car on peut y voir toutes les étapes de tournage de scènes complexes, retravaillées par ordinateur pour leur l'aspect final.

Ainsi que des Interviews des membres de l'équipe qui reviennent sur les conditions de tournage et sur le thème du film.

On finit avec les repères historiques.