Lorsque les réalisateurs du « Cercle » décident de rendre hommage aux pompiers, ils le font avec panache et brio, en s’inspirant de « La tour Infernal » de John Guillermin. Ici, la tour se situe à Canton et toutes les couches de la population cantonaise s’y retrouvent. Cela permet aux réalisateurs de parler de thèmes qui leur sont cher tels que le courage, lé détermination, le sacrifice et la peur d’un fléau qui semble incontrôlable. On y trouve donc des gens piégés par un feu dantesque qui ne laisse que peu de chance aux victimes prisonnières des flammes.
Et pour donner corps à leur œuvre, les réalisateurs ne ménagent pas leurs efforts et cela donne des scènes époustouflantes d’une mise en scène particulièrement inventive, à l’image de ce pompier propulsant un jet puissant d’eau face à une énorme boule de feu qui se jette sur lui. Par le biais du ralenti cela donne une scène ingénieuse et incroyablement percutante. Alors bien sûr on peut reprocher aux deux réalisateurs d’en faire un peu trop lorsqu’ils filment l’incendie, à la Honk-Kongaise dirons nous, mais enfin, le résultat est là, c’est spectaculaire, et j’irais même plus loin : On vibre enfin dans un film où les pompiers sont certes au cœur de l’intrigue, mais surtout les vitimes qui tentent à tout prix de sauver leurs vies.
Et c’est d’ailleurs toute la qualité du scénario, sous couvert de construire une histoire de victimes luttant contre les ravages d’un incendie, de nous dépeindre les fondements de la société Hong Kongais où l’honneur est la base de tout, une société où certains exploitent impunément les plus faibles qui se révèlent subitement dans une violence dévastatrice. Celle où le dévouement n’est pas forcément partagé par tout le monde. Le scénario se déroule, totalement maitrisé et donne ainsi une histoire beaucoup moins lisse qu’il n’y parait.
Complétons cette critique par une distribution, qui pour une fois n’en fait pas des tonnes, loin de là, se limite à un jeu sobre, mais efficace y compris dans les moments les plus difficiles. Alors certes, le film n’évite pas les habituels incohérences et les codes du genre, mais la distribution menée de main de maitre par des réalisateur inspirés offre un spectacle surprenant et captivant.
En conclusion, « Inferno » est un film inspiré du thème de « La tour Infernale », dans laquelle un incendie ravage et retient prisonniers un certain nombre de victimes. Le scénario est intelligemment construit, la mise en scène minutieuse et inventive et la distribution impeccable de sobriété. Un film à grand spectacle marquant et réussit.