L'histoire
Stanley est un magicien célèbre qui haït les charlatans de toutes sortes qui se font passer pour des voyants et autres extra lucides. Un jour, son ami Howard, lui demande de l'aider à démasquer Sophie, une charmante jeune fille qui se prétend être voyante.
Critique
Le toujours aussi prolifique Woody Allen, revient cette année avec son 44ème long métrage intitulé Magic in the moonlight. Et pour la deuxième fois (l'autre étant Scoop), il traite de nouveau de la magie et de l'amour, deux thèmes étroitements liés, puisqu'ils sont aussi mystérieux, insondables et réservent autant de surprises inattendues l'un que l'autre.
Rien de nouveau au niveau du scénario, le cinéaste tourne toujours autour du thème de l'amour et des rapports homme/femmes. Pourtant, il y a une touche de fraicheur qui est présente dans Magic in the moonlight et qui était absent dans ses derniers films. Est-ce une progression de l'histoire et des dialogues qui sont plus fluides, ou la fraicheur physique de Emma Stone, ou un humour nouveau qui vient ponctuer certaines scènes ?
C'est peut être un tout, ou tout simplement quelque chose d'inexplicable mais qui nous fait tellement du bien à l'esprit, comme la magie. Quoiqu'il en soit, Woody Allen réussit à faire du neuf avec du vieux. Une impression de "déjà vu", mais qui arrive à nous captiver encore et toujours.
La photographie du film, légèrement filtrée, pour donner une touche d'antan, est sublime, grâce au talent de Darius Khondji, le chef op de Jean Pierre Jeunet et de David Fincher (La cité des enfants perdus, Seven...). Comme à son habitude, Woody Allen privilégie une mise en scène classique, élégante, sans artifices. Avec du Jazz pour souligner certaines scènes.
Le charme du film vient aussi de son casting avec la belle Emma Stone et le talentueux Colin Firth. Dur de les imaginer romancer sur le papier, mais à l'écran, la magie fonctionne. L'alchimie entre ces deux comédiens est surprenante. Les rôles secondaires sont occupés par des comédiens confirmés pour solidifier l'ensemble.
Conclusion
Après quelques films en deçà de son talent, à 82 ans, Woody Allen retrouve la magie de ses meilleurs films avec Magic in the moonlight.
Le Blu-ray est encodé en AVC au format 2.35:1, tout comme le son (proposant un mixage multicanaux), le cinéaste opte ici pour le format 2.35:1, alors que d'habitude, il préfère le format 1.85:1. L'image est de toute beauté, respectueuse de la photo d'origine de Darius Khondji, avec une légère texture filmique (le film est tourné en pellicule 35mm). Aucun problème de compression n'est visible, grâce à un débit vidéo élevé. L'ensemble a de quoi ravir les rétines les plus exigeantes.
Deux pistes DTS HD MASTER AUDIO 5.1 sont proposées, pour la VO et pour la VF. C'est assez rare pour le signaler, puisque Woody Allen préfère mixer ses films en mono, privilégiant les dialogues plutôt que les effets sonores futiles, selon lui. Malgré le mixage 5.1, le film met l'accent sur le dialogue avant tout. Quelques scènes permettent aux Surrounds de manifester leur présence, comme la scène d'ouverture pendant le spectacle de magie, ou encore la scène de pluie et d'orage en milieu du film. L'ensemble ne comporte aucun défaut.
Comme d'habitude sur les films de Woody Allen, aucun bonus n'est inclus.