Le 10 Février 2012, Sir Paul McCartney fut honoré lors du gala annuel de l’association Musicares Person of the year. Lors d’un gala évènementiel à Los Angeles, McCartney et un parterre d’invités célèbres joueront les chansons les plus marquantes de sa longue carrière.
L’association Musicares vient en aide aux musiciens lors de période difficile, que ce soit sur le plan médical, mais également financier et psychologique. Pour cela, chaque année, l’association organise un gala qui met à l’honneur un artiste reconnue pour la qualité de sa création mais également pour son engagement humanitaire. Et c’est Paul McCartney qui fut l’objet de cet honneur en 2012.
Eagle Vision, nous offre donc la possibilité d’assister à cette soirée devant un parterre de star venues honorer le membre fondateur des « Beatles », certains, dans le public, attablés à un buffet que l’on imagine aisément de qualité et d’autres sur scène pour des reprises plus ou moins inspirées. Et c’est bien tout le problème certainement de ce programme, un ensemble un peu inégale de reprises d’artistes venus d’horizons différents, mais dans une atmosphère un peu trop guindée pour un artiste qui ne l’était pas tant à l’origine.
Les meilleurs moments étant à coup sûr l’association entre Diana Krall et James Taylor dont les interprétations de « Yesterday » et « For no One » sont renversantes de subtilité et de douceur maitrisée. Mais il ya aussi l’apparition d’un Neil Young survolté pas toujours juste dans son interprétation de « I saw her standing there », mais qui a le bon goût de réveiller une audience un peu trop aseptisée par des interprètes enfermés dans des versions jazzy ou sirupeuses des morceaux de Mc Cartney C’est la cas notamment d’Alicia Keys ou de Norah Jones, qui ne tentent pas grand-chose de révolutionnaire. Comme si le fait de jouer devant l’auteur impressionnait ces artistes confirmés.
Seules les montées sur scène du Beatles ou l’ouverture magnifique du Cirque du soleil donnent un sens à ce programme. Si le gala est d’une froideur un peu repoussante, l’ouverture singulière du cirque le plus étonnant de la planète et l’arrivée d’un jeune artiste de 73 ans force le respect. Porteur d’un style, d’une énergie et parfois d’une sorte de tempérament juvénile, comme lorsqu’il interprète « My Valentine » qu’il vient d’écrire pour sa compagne, Paul Mc Cartney donne une leçon de scène à bon nombre d’artistes.
En conclusion, « A Musicares tribute to Paul McCartney » est un gala d’association qui vient en aide aux artistes en difficulté. Mais cette mise à l’honneur de Paul McCartney souffre d’une sorte de léthargie provoquée par une soirée un peu trop guindée et corsétée dans une soirée d’artistes richissime. Pourtant certains moments sortent du lot comme les interprétations de Diana Krall et James Taylor ou de Neil Young, mais sont plombées par certaines autres comme Alicia Keys et Coldplay par exemple.