L’officier White, un flic sous couverture, rejoint le gang de courses de voitures illégales de Vin Serento à Los Angeles. Rapides et déjantés, ils planifient d’escroquer le baron du crime Juan Carlos de la Sol qui planque son magot dans un restaurant Taco Bell. Aussi audacieux que ridicule, leur plan consiste à remorquer le restaurant tout entier, à fond les bananes !
Bon et bien voilà, il faut toujours un moment dans la vie d’une personne, qui critique bien humblement des films en tout genre, où l’on touche le fond de la créativité artistique. Avec « SuperFast 8 » ce n’est plus le fond que l’on vient de toucher, mais dix mille pieds en dessous. Car si vous avez aimé la série des « Y’a-t-il un pilote dans l’avion » ou encore les « Hot Shots » et autres « scary movie », n’imaginez pas y trouver la moindre allusion, si ce n’est celle de vouloir faire la parodie d’un film dont le succès est aussi surprenant que la production de cette nouvelle aventure humoristique aussi fade qu’un pesto sans ail.
Car, il faut bien le dire, le film est d’une ineptie sans nom. Difficile de rire, tant les gags sont d’un nouveau bien inférieur au niveau de la mer. En fait les réalisateurs ont oublié une chose, il ne suffit de parodier un film à succès pour en faire une réussite. Encore faut-il avoir l’intelligence et la finesse de manier l’absurde pour que l’ensemble puisse intéresser le spectateur. Car, en l’occurrence, ici, nous sommes très loin de cette finesse. Tous les gags sont téléphonés, aucune surprise et surtout, même si le film semble vouloir s’amuser à parodier le premier de l’ensemble de la saga en réalisant une copie quasi plan par plan, il n’arrive jamais à passionner le public.
On reste pétrifié devant tant de bêtises mal amenées, tant de gags qui laissent froid et si peu d’imagination de la part des concepteurs. On n’en demande pas forcément à ce type de film de faire dans la finesse, mais au moins d’être un peu original. Car c’est bien ce qui fait défaut ici ! Avant même de mettre la galette dans le lecteur, on anticipe déjà le genre de gags qui seront utilisés et parfois même dans quel ordre ils le seront et inévitablement tout se passe comme prédit. Même les frères Wayans, qui ne sont pas, avec « Scary Movie », les plus réputés pour faire dans la finesse, ont réussit à nous faire rire par une véritable culture de la dynamique humoristique et de la surenchère de gags, alors que le duo Friedberg/Seltzer se contente simplement d’enfiler les gags avec faineantise et sans aucun sens de la dynamique.
En conclusion, si vous avez autre chose à faire que de visionner « SuperFast 8 » faites-le, car ce film n’a rien de drôle et manque cruellement d’originalité.