The voices

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
22/07/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Cathy Schulman
Scénaristes
Michael R. Perry
Compositeur
Olivier Bernet
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Julien Sabatier

L’histoire

Schizophrène homicide, Jerry Hickfang perçoit son existence de manière enjolivée.

Critique

Succédant à Persépolis, Poulet aux prunes et La bande des Jotas, The voices est le quatrième long-métrage de Marjane Satrapi mais il constitue sa première aventure cinématographique en langue anglaise.

De prime abord, The voices a de quoi inquiéter. Son esthétique ultra saturée, dégoulinante de couleurs vives, déplaira d’emblée à certains. Il en va de même pour le côté « Dr. Dolittle » que pourrait suggérer un personnage principal conversant avec son chien et son chat. Le casting, aussi, s’aliènera certains spectateurs, ne serait-ce qu’en raison de la présence de Ryan Reynolds en tête d’affiche. Ryan Reynolds, un comédien capable de faire du bon (Mise à prix, Buried) mais dont la filmographie traîne toujours de dommageables casseroles (Blade : Trinity, Green lantern). Bref, autant d’éléments à même de générer de sérieuses réticences mais qui dénotent, en réalité, du côté assez audacieux de l’entreprise.

Sur les plans narratif et visuel, The voices est une œuvre intéressante. On peut en effet y voir une approche singulière de l’horreur psychologique. Les images bigarrées, les couleurs pimpantes, acidulées, ne sont que des dehors trompeurs dissimulant habilement une sacrée noirceur. Car tout l’enjeu du film est de nous offrir une plongée troublante dans une psyché schizophrène. En cela, il réussit. Avec une mise en scène précise et bien pensée (gros travail sur les points de vue), Marjane Satrapi nous fait adroitement partager l’étrange quotidien mental de Jerry. A ce titre, les scènes montrant sa perception après la prise de médicaments sont saisissantes et constituent le point focal du métrage. Quant aux animaux « parlants », le procédé, volontiers cartoonesque aux entournures, s’inscrit bien dans une œuvre fondamentalement protéiforme. The voices table en effet sur les ruptures de ton et le mélange des genres, convoquant comédie, psycho-killer / slasher, drame psychologique, comédie musicale et thriller. Porté par un Ryan Reynolds en grande forme (Jerry est à la fois maladroit, touchant, naïf, effrayant), le film trouve, au final, sa propre tonalité et n’évoque pas grand-chose de connu (sauf peut-être certaines œuvres de Lucky McKee).

Cela étant dit, nous ne sommes, hélas, pas dans le monde rêvé de Jerry Hickfang et tout n’est pas parfait. Aussi intéressant soit-il, le métrage n’est cependant pas toujours à la hauteur de son concept. Disons que le film fonctionne ... jusqu’à un certain point. Arrivé au dernier tiers, l’ensemble à tendance à s’essouffler (des longueurs). L’édifice vacille. On déplorera aussi un final très décevant (révélateur d’un scénariste qui ne sait comment conclure ...). Dommage car ce côté inabouti tempère les indéniables qualités de l’ensemble.

Verdict

Pas totalement concluant dans sa démarche, The voices mérite néanmoins le coup d’œil.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Des visuels HD d’excellente facture. Cette édition Blu-Ray permet de (re)découvrir le métrage dans les meilleures conditions possibles : définition optimale, encodage invisible et parfaite gestion colorimétrique (l’important travail effectué sur la photographie est savamment mis en valeur). Du tout bon.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Là aussi, la qualité est au rendez-vous. Si l’on a forcément un faible pour le naturel de la version originale, les deux pistes proposées, en DTS HD Master Audio 5.1, déploient des trésors de précision et ravissent les oreilles. Un rendu limpide, puissant, ultra dynamique et ample qui nous immerge au cœur de l’histoire. Impeccable.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 33 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

- Interviews (14 minutes) : Entretiens assez banaux avec les acteurs principaux, la réalisatrice et le scénariste. On aurait aimé des interviews plus pertinentes.

- Effets spéciaux : making of (6 minutes) : Focus relativement intéressant sur les différents trucages du film, qu’ils soient numériques ou non.

- Scènes de tournage (9 minutes) : Des images prises sur le vif qui donnent une bonne idée des conditions de tournage.

- Karaoké animé (4 minutes) : Un bonus gadget sans intérêt.