Heaven adores you

Catégorie
Musique
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/07/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jeremiah Gurzi, Kevin Moyer et Marc Smolowitz
Scénaristes
Divers
Compositeur
Elliott Smith
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
165
Support
Critique de Emmanuel Galais
« Heaven adores you » est une enquête intime et méditative de la vie et de la musique d’Elliott Smith (1969-2003). A travers son œuvre importante, malgré son jeune âge, qu’il a composé, souvent isolé dans des villes importantes dans son existence telles que Portland, New-York City et Los Angeles, « Heaven Adores you » offre un voyage visuel et une réflexion sérieuse sur ce chanteur prolifique et l’impact qu’il continue d’avoir auprès de ses fans, amis et musiciens.

Bon, alors « Heaven Adores you » est un film qui met autant en colère qu’il n’émeut le spectateur. Il émeut parce qu’il parle d’un artiste de talent qui vécut pour la musique, avec passion, parfois avec excès mais toujours avec brio. Pas très connu par chez nous, il n’en demeure pas moins un compositeur de talent qui a su marquer les années 90 par une sorte de schizophrénie artistique remarquable. Porteur d’une musique rock intense, énergique, et parfois violente au sein de son groupe « Heatmiser », dont la musique est cataloguée dans un style plutôt Punk et Grunge, lorsqu’il se lance en solo, c’est pour signer des morceaux épurés, acoustiques et d’une profonde mélancolie.

« Heaven Adores you » permet aux fans de mieux comprendre la force créatrice de l’artiste et les doutes et combats qu’il a dû mener tout au long de son existence. C’est surtout une opportunité incroyable pour les néophytes de découvrir un artiste tout en nuance, d’une grande franchise, mais également d’une remarquable pudeur qui l’empêche de trop se livrer sur ses fêlures et sur les inspirations qui l’on amené à composer et écrire des chansons aussi intenses et marquantes. Du coup, le néophytes, dont je faisais partie, ne peuvent s’empêcher de courir se plonger dans la musique d’Elliott Smith et de se laisser porter par ses chansons simples et épurées mais en même temps d’une complexité rare. Comme un pied de nez au destin, l’artiste pose une voix planante presque liturgique sur ses mélodies et crée ainsi une œuvre enveloppante et cotonneuse.

Seulement, le réalisateur Nickolas Rossi, se laisse prendre au piège de la nostalgie et peut-être de la mélancolie d’une vie inachevée, puisque son film est une succession d’interviews qui revient sur la vie (trop courte !) du musicien, avec un environnement visuel, sur les lieux emblématiques de son parcours : Portland, New-York City et Los Angeles, mais un mixage surprenant efface les musiques d’Elliott Smith. C’est visible et choquant dès les premières images lorsque le documentaire parle de la chanson « Miss Misery » présentée lors de la cérémonie des Oscars. On a l’image mais pas le son. Les voix off prennent le pouvoir et si la surprise est accompagnée du doute et de questions, on se rend très rapidement compte que tout le film suivra cette étrange logique. Des morceaux effacés qui force à pousser le volume quasiment à fond pour les entendre. Incompréhensible ! Une question de droit ? Une volonté artistique ? Le résultat est là ! Du coup le spectateur s’enferme dans une profonde frustration qui fera, au final, de ce film une épreuve.

Si le propos est passionnant, puisqu’il permet de découvrir un artiste et donne l’envie de le découvrir musicalement, la réalisation soigne son effet visuel, mais se lance dans une très longue homélie en oubliant de mixer à sa juste valeur la musique du chanteur qui se retrouve quasiment effacée durant tout le documentaire. Une hérésie révoltante !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1
La réalisation ayant soigné le travail et ses effets, les images sont magnifiques. On découvre les villes de Portland, New-York City et Los Angeles sous des visages mélancoliques et très éloignés des images d’Epinal que nous pouvons recevoir par nos lointaines contrées. Les contrastes sont parfaitement appuyés pour donner toute la profondeur nécessaire au film et répondre ainsi en écho à la musique précise d’Elliott Smith.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Est-il nécessaire de s’étendre sur la profonde déception de la piste sonore de ce film ? Peut-être s’agit-il d’une volonté assumée, peut-être est-ce une question de droit, mais en tout cas, le son gâche le plaisir de découvrir cet artiste remarquable et hors norme dans l’univers musical anglo-saxon. La musique est effacée au profit des intervenants et de la voix off, dont la répartition est précise. Dommage, parce qu’au final le spectateur est épuisé de ne pouvoir mieux profiter de l’œuvre dont le film semble vouloir être un hommage
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Heaven Adores you » une chanson interprétée par Aaron Espinoza et les versions longues des interviews contenues dans le film