C'est bêtement avec l'attraction du parc Walt Disney Studios et son attraction à sensation (Rock 'n' Roller Coaster) que j'ai pu associer quelques titres bien connus de Rock avec un groupe exubérant qui fait ses preuves depuis désormais 45 ans ! Des premiers albums très rock, des années plus "MTV" avec des productions plus calculées, plus commerciales et enfin un retour aux sources avec un son plus brut ces dernières années. C'est la même progression que 90% des groupes de rock ayant quelques décennies d'ancienneté.
Depuis 1970, les cinq membres historiques ont produit une bonne quinzaine d'albums studio, d’innombrables compilations et donné des centaines de concerts. Justement, en voici un récent donné en 2014 en Angleterre au Download Festival à Donington Park. Dommage, à quelques jours près, ils se sont également produits plus proche de nous au festival Hellfest de Clisson. Contrairement aux enregistrements de concerts habituels qui compilent la meilleure prestation de chaque titre saisie sur plusieurs dates, cette vidéo d'Aerosmith a été réalisée depuis une prestation unique. Le groupe promet que rien n'a été retouché (hormis le mixage sonore) pour garder l'ambiance du concert avec aussi ses petits défauts dans l'interprétation.
Au visionnage, effectivement, on remarque que si la vidéo du concert est bien montée (on n'assiste pas aux changements techniques sur la scène), la promesse du concert non retouché est réelle avec quelques "glitchs" bien présents et qui auraient facilement pu être occultés. Nous avons apprécié la manière dont est filmé ce concert avec les habituelles caméras côté public, les habituels plans larges de la scène, mais aussi de très, très nombreux plans au plus près des musiciens. Si ces caméras sur scène sont nombreuses, elles restent aussi très discrètes à l'image sur le résultat final. On note également que le concert profite complètement de l'apport de la haute définition en nous permettant de saisir ces incroyables détails des instruments et des tenues totalement extravagantes des artistes. Le jeu sur scène est rodé, les artistes ne se cherchent pas, les postures sont maitrisées depuis des années ! Le montage assez dynamique des très nombreuses caméras est à l'image du show sur la scène. Si cette expérience des concerts n'est pas sans rappeler les papys du rock anglais (Rolling Stones), j'ai trouvé les interprétations d'Aerosmith beaucoup moins expéditives que leurs congénères anglais.
Le show ne fait pas dans la démesure, mais la réalisation compense avec quelques effets spéciaux bien placés. Ce concert permet de profiter des meilleurs titres du groupe dans des versions laissant la part belle aux passages acoustiques et solos.
Le mixage sonore fait des transitions douces entre la capture depuis les instruments et surtout le son ressenti par le public. Cela change des nombreux concerts mixant la console de mixage avec quelques micros placé au fond de la salle. Ce mixage "depuis le spectateur" a bien entendu la préférence de la réalisation pour les échanges entre la scène et le public, mais reste le mixage le plus utilisé du concert.
Sur la scène :
Steven Tyler (chant), Joe Perry (guitare), Brad Whitford (guitare), Tom Hamilton (basse) et Joey Kramer (batterie)
Les titres joués ne sont que des tubes du groupe :
1) Train Kept A-Rollin’
2) Eat The Rich
3) Love In An Elevator
4) Cryin’
5) Jaded
6) Livin’ On The Edge
7) Last Child
8) Freedom Fighter
9) Same Old Song And Dance
10) Janie’s Got A Gun
11) Toys In The Attic
12) I Don’t Want To Miss A Thing
13) No More No More
14) Come Together
15) Dude (Looks Like A Lady)
16) Walk This Way
17) Home Tonight
18) Dream On
19) Sweet Emotion
20) Mama Kin
Verdict
On apprécie l'énergie d'un groupe qui n'a plus à faire ses preuves dans un concert filmé au plus près des artistes et dans un mixage retranscrivant au mieux l'expérience d'un public nombreux et conquis.
Si on pardonne quelques plans flous dus à la captation dans les conditions du direct, l'image est excellente. La compression est maîtrisée et malgré la tombée de la nuit, on note que quelques très rares aplats et un grain plus prononcé dans les zones sombres.
La piste multicanal (compression sans perte) propose une belle spatialisation sur la scène frontale, mais réveille également les enceintes surround pour l'ambiance et certains instruments. C'est la piste la plus agressive d'un point de vue dynamique pour une installation homecinéma.
La piste PCM (sans compression) offre une piste stéréo intéressante sur une installation stéréo offrant une belle dynamique et une scène frontale large avec un mixage donnant plus d'ambiance ; une sorte de traitement surround virtuel. Ce mixage est clairement à privilégier pour une écoute au casque.
Les menus sont animés et sonorisés, mais il n'y a pas de bonus sur ce disque.