L'histoire
Alors que son procès s'ouvre pour tentative de meurtre, Michael Bosworth parvient à s'échapper avec l'aide de son avocate, de son frère et son ami Albert. Les trois hommes se réfugient dans la maison des Cornell en les prenant en otages au passage. Ils attendent l'arrivée de Nancy, l'avocate, pour les aider à quitter le pays.
Critique
Cinq ans après L'année du dragon, Michael Cimino retrouve son acteur Mickey Rourke dans ce remake du film de 1955 de Wiliam Wyler The desperate hours.
Le film est un mélange de huis-clos et de scènes se déroulant dans les grands espaces comme le réalisateur les aime. C'est aussi un Western urbain à peine caché, et les personnages n'hésitent pas à faire référence au langage du Western (ex : Le personnage de Anthony Hopkins se compare à un Shérif fréquemment). Comme dans la plupart de ses films, Cimino porte un regard critique sur l'Amérique. Là aussi, c'est à travers la bouche d'un de ses personnages (celui de Mickey Rourke) qu'il exprime sa tristesse sur son pays en plein décadence. Enfin, le dernier point commun qui lie presque tous ses films, c'est le rapport avec le Vietnam, une obsession du réalisateur. Dans Desperate hours, c'est le personnage de Anthony Hopkins qui se trouve être un vétéran de cette guerre, tout comme le personnage de Stanley dans L'année du dragon. Quelque part, The deer hunter et ses personnages continuent à vivre au travers de ses différents métrages.
Le film est très inégal, avec certaines longueurs et exagérations, aussi bien au niveau de la mise en scène que du jeu des acteurs. Dès les premiers plans d'ouverture du film, on reconnait la patte de Cimino, c'est la même manière de filmer les paysages que dans The deer hunter qui sont à couper le soufle. En revanche, quand il s'agit des scènes se déroulant en intérieur, le réalisateur est moins inspiré, la mise en scène n'a pas le même souffle et la même beauté que lors des scènes extérieures.
Au niveau du casting, on retrouve de grands comédiens tels que Mickey Rourke, Anthony Hopkins, David Morse. Mais malheureusement, ils surjouent leur rôle, en frisant parfois le risible, surtout Mickey Rourke. (faute sans doute à la direction d'acteur). Anthony Hopkins arrive à trouver un équilibre dans son interprétation, ce qui rend son personnage plus crédible et attachant.
Conclusion
Desperate hours est un film visuellement beau pour les scènes extérieures, mais inégale au niveau du rythme et de la qualité de l'ensemble.
Le Blu-ray est encodé en AVC au format 1.85:1 d'origine. La qualité de l'image est inégale dans l'ensemble. Les scènes extérieures et de jour sont bien définies, alors que les scènes en intérieur et en basse lumière se montrent décevantes. Les couleurs sont assez fades (peut être dû à la photographie d'origine). La compression est correcte sans défauts visibles.
La VO et la VF sont encodées en DTS HD MASTER AUDIO 2.0. Le mixage proposé respecte celui de l'époque, sans essayer de rajouter des pistes sons qui n'existaient pas. L'ensemble ne révèle aucun défaut qui pourrait perturber le spectacle. Les dialogues sont parfaitement audibles et bien dosés, et gardent cette patte typique des enregistrements de l'époque.