D'après l'oeuvre de Cécile Aubry : Septembre 1945. Au village, on a fêté la fin de la guerre. Sébastien a grandi, il a maintenant 10 ans. Belle et lui attendent impatiemment le retour d’Angelina... Mais Angelina ne revient pas. Elle a disparu dans un accident d’avion au cœur des forêts transalpines. Tout le village a perdu espoir. Tout le village sauf César : le grand père de Sébastien connaît un homme, Pierre, qui pourrait les aider à retrouver Angelina. Mais avant de sauver la jeune femme, l’enfant et son chien vont devoir braver mille dangers, traverser mille épreuves et affronter un secret. Un secret qui va changer la vie de Belle et de Sébastien à tout jamais. L’aventure continue...
Il y a du bon et du mauvais dans ce deuxième volet : « Belle et Sébastien : L’aventure continue » ! Et le mauvais n’est pas forcément le pire de ce que nous ayons vu cette année. Puisqu’il faut se lancer allons-y, et commençons d’abord par la fausse bonne idée du film. Le réalisateur Canadiens semble avoir compris que les films dont les héros vivent dans les montagnes sont aussi là pour montrer à quel point les couleurs Alpines sont magnifiques avec une nature qui garde ses droits sur les hommes quelles que soient les conditions. Que vous preniez « Heidi » ou « Sébastien », le combat est le même ! Ces enfants sont élevés dans la rude condition montagnarde et cela leur ouvre bien des facilités lorsqu’ils se retrouvent face à une embûche. Et ce deuxième volet des aventures du jeune garçon avec son chien n’en manque pas.
Mais le réalisateur semble vouloir à tout prix faire de ce deuxième volet, une carte postale de toutes les caricatures et de toutes les images d’Epinal. On commence par un bestiaire qui ne rate rien. Quasiment à chaque plan, nous avons le droit à un animal de la montagne : Les marmottes, les chamois, les lapins, les ours, les aigles,… Tout y passe, et peu importe si cela manque de crédibilité, il faut un animal différent à chaque étape du voyage des deux compagnons. Alors c’est joli, mais à la fin on se pose la même question que dans le « Indiana Jones 4 »: Mais pourquoi y-a-t-il des marmottes là ? Alors bien sûr tout cela ne vient pas gâcher le film, c’est plutôt sympathique, le problème, c’est que tout est calqué sur ce schéma un peu bancal de la carte postale. Et si le scénario ne pousse pas très loin sa trame, on comprend très vite que les barrières narratives se sont imposées pour les nécessités de ménager l’enfant et le chien avec une histoire pleine de bons sentiments dans lequel le gamin, son chien et son grand-père partent à la recherche d’Angelina, la nièce du pépé.
Et c’est là que le bât blesse encore, car le réalisateur signe une mise en scène assez classique et hésitante qui lui font utiliser les supercheries narratives en permanence et le montage nous donne ainsi des plans assez bancals, avec des coupures destinées à nous faire croire que tel personnage a parcouru telle distance, par exemple, mais la superposition nous laisse dubitatif tant la rigueur du montage ne fut pas de mise, ou en tout cas pas suffisamment. Du coup, le film ne tire pas le meilleur de ce que le précédent réalisateur, Nicolas Vanier, avait mis en place. Si la montagne est un personnage évident du récit, le résultat nous laisse assez dubitatif, et du coup, l’intérêt est assez moindre.
Et même si la distribution, à commencer par le jeune Felix Bossuet (Belle et Sébastien), offre une prestation respirante d’honnêteté, certains choix laissent aussi dubitatifs que le reste, comme celui de forcer une jeune actrice à prendre un accent campagnard pour marquer sa différence. La pauvre tente maladroitement de le maintenir durant tout le long métrage, mais comme dans un film marseillais joué par des parisiens, l’accent devient la première embûche.
En conclusion : Ne jetons pas tout de même ce deuxième volet, « Belle et Sébastien : L’aventure continue » reste un divertissement familial honorable. On se laisse porter par les paysages, et même l’histoire parvient à nous embarquer, il aurait seulement fallut que le réalisateur ne se laisse pas griser par la beauté des Alpes et qu’il s’intéresse plus à le crédibilité de son film et tout aurait été parfait pour tout le monde.